Entre 150, selon la police et 200 personnes, selon les organisateurs, se sont rassemblées samedi en début d’après-midi dans le centre de Strasbourg en hommage au journaliste turc d’origine arménienne Hrant Dink assassiné il y a une semaine à Istanbul.
A l’appel notamment du Rassemblement des associations citoyennes des originaires de Turquie (RACORT) et de diverses associations turques, les manifestants se sont rassemblés de 13H00 à 14H00 place Gutemberg, dans le centre de Strasbourg.
Dans le calme, ils ont brandi plusieurs pancartes indiquant « Nous sommes tous des Hrant. Nous sommes tous des Arméniens », « Turc=Arménien=Français » ou encore « Vive la fraternité entre les peuples ».
« Il était impossible de rester silencieux après ce qui est arrivé à Hrant Dink », explique Muharrem Koc, militant du RACORT. « A travers lui, c’est la démocratie et la liberté d’expression qui ont été assassinées », poursuit-il, ajoutant: « on a voulu le tuer parce qu’il avait amorcé un dialogue entre Turcs et Arméniens ».
Plusieurs fois poursuivi par la justice turque et devenu la cible des cercles nationalistes pour ses propos sur le génocide arménien, M. Dink, 53 ans, a été tué par balle le vendredi 19 janvier devant le siège de l’hebdomadaire Agos.
Interpellé le lendemain, son meurtrier présumé est âgé de 17 ans.