Les intellectuels azerbaïdjanais ont donné une conférence de presse vendredi dernier à Bakou, avec des mesures de sécurité renforcée. Un activiste de l’Organisation de Libération du Karabakh (OLK), qui s’est infiltré dans la salle de conférence, a insulté les intellectuels et les a accusés de trahison. La police a arrêté Akif NAGUI, président de l’OLK, qui a été relâché plus tard. Polad BULBULOGLU a déclaré que cette visite a eu lieu avec l’accord des Présidents azerbaïdjanais et arménien. Il a rappelé qu’après le rétablissement de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan « les Arméniens du HK seront des citoyens ordinaires de notre pays ». « Le Président azerbaïdjanais a déclaré, lors de sa rencontre avec les intellectuels arméniens, que Bakou fait tout son possible pour le règlement pacifique du conflit et que si ces négociations ne donnent pas de résultat, une autre voie pourra être choisie », a cité l’ambassadeur en soulignant la nécessité d’établir des contacts. Concernant la confidentialité de cette visite , il a déclaré que les deux parties ne voulaient pas qu’elle ait échoué à cause de tiers, sans citer de nom. « Il n’est pas exclu que d’autres visites aient lieu à l’avenir ». Farhad BADALBEYLI, Recteur de l’Académie de Musique de Bakou, a déclaré « qu’il faut travailler avec les Arméniens du HK et ne pas les menacer ». Par ailleurs, le MAE arménien, Vardan OSKANIAN, a déclaré que le GdM de l’OSCE n’a rien à avoir avec cette visite qui est une initiative des ambassadeurs. De son côté, Armen SMBATIAN, ambassadeur d’Arménie à Moscou, a apprécié la rencontre avec le Président azerbaïdjanais. Le MAE russe ainsi que l’ambassade des Etats-Unis a Bakou ont applaudi cette initiative qu’ils ont qualifiée « de pas important pour le rétablissement du climat de confiance entre les peuples ». Vafa GOULOUZADE, politologue, estime que la délégation azerbaïdjanaise avait reçu l’ordre des autorités d’effectuer cette visite, car ils savaient très bien que le public serait choqué de ce pas. Nassib NASSIBLI, député de l’opposition, s’est déclaré en faveur des visites culturelles et humanitaires : « si les négociations pacifiques continuent encore, ce genre de visites peut être une partie du processus des négociations ». Avez TEMIRKHAN, responsable du parti Libéral, a accusé les autorités « de tentative de reconnaître le régime séparatiste ».
Service de presse de l’Ambassade de France à Bakou
