Après le rassemblement du dimanche 22 mai 2005, grâce à l’action d’union des trois partis politiques arméniens et du CCAF, le Président Jacques Chirac a souhaité répondre, dès le lendemain, à la Communauté arménienne.
L’ADL Ramgavar (droite libérale), le PSD Hentchakian (Social démocrate) et la FRA Dachnaktsoutioun (socialiste) saluent la force des propos du Président Chirac contenus dans un courrier adressé au CCAF.
A la lecture de ce courrier, qui leur a été transmis par l’Elysée, les trois partis considèrent que le Président de la République a précisé l’action qu’il entend engager, notamment en demandant à la Turquie « qu’elle mène à son terme cet impératif devoir de mémoire » en ajoutant que la France est convaincue que la Turquie « en comprendra la nécessité, car tel est l’esprit des critères de Copenhague dont tout candidat doit démontrer le plein respect ». Par ailleurs, le Président de la République a « appelé l’attention d’Ankara sur certaines dispositions inacceptables du nouveau code pénal turc » sur la base duquel toute personne demandant la reconnaissance du génocide arménien peut être condamnée de 3 à 10 ans de prison, tout en précisant que « faire obstacle au devoir de mémoire est incompatible avec les valeurs de l’Union ». Enfin, le Président de la République indique qu? « avec la Constitution européenne, pour la première fois dans l’histoire, les droits et les libertés fondamentales seront reconnus par l’Union européenne, elle-même (?) »
Nous notons cependant avec regret que le Président de la République ne s’est pas exprimé sur la question du report des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne.
Compte tenu de l’ensemble de ces éléments, nous avons la conviction que les Français d’origine arménienne accompliront leur devoir civique en toute connaissance de cause.
Paris, le 24 mai 2005
ADL Ramgavar
PSD Hentchakian
FRA Dachnaktsoutioun