dans un communiqué publié le 13 juillet par l´agence noyan tapan, le ministère des affaires étrangères arménien affirme ne jouer aucun rôle dans la commission de réconciliation mise en place par des personnalités civiles arméniennes et turques et dont la création a été annoncée à genève la semaine dernière. le ministère dit avoir été informé de cette initiative au même titre qu´il l´est des autres activités des organisations non gouvernementales. la participation à cette commission de david hovannissian, ancien ambassadeur arménien en syrie n´engagerait pas le gouvernement, d´autant que celui a donné sa démission en septembre dernier pour occuper des fonctions d´enseignant à l´université d´erevan. cependant, le porte-parole du ministère dit que l´arménie a toujours été favorable à l´instauration d´un dialogue entre les peuples arméniens et turcs, et qu´elle a toujours encouragé les discussions publiques sur les problèmes courants. quoi qu´il en soit une telle initiative ne saurait remplacer selon lui des discussions à un niveau étatique pour résoudre les nombreux problèmes auxquels les deux peuples doivent faire face.
le bureau de la fra a quant à lui nettement critiqué cette initiative. dans une déclaration publiée vendredi le dachnaktsoutioun rejette cette commission « mise en place par des forces étrangères qui ?uvrent contre les intérêts du peuple arménien. personne n´est autorisé à réduire la question de la reconnaissance du génocide par la turquie à un problème de réconciliation entre deux nations. il ne peut y avoir de réconciliation sans reconnaissance de la vérité historique. le dialogue turco-arménien sera d´actualité seulement après que la turquie aura reconnu le génocide arménien qu´il n´est du pouvoir de personne de marchander ». la déclaration précise que « toutes les tentatives de dialogues seraient vouées à l´échec tant que la turquie maintiendra ses positions hostiles au règlement du karabagh, et poursuivra son blocus contre l´arménie. dans l´étape actuelle du processus de paix au karabagh, la tentative de créer des relations entre l´arménie et la turquie vise à intégrer ankara comme participant au processus de négociation et à lui ouvrir la porte pour ses projets expansionnistes vers l´est. le dachnakstoutioun rejette catégoriquement cet aventurisme et demande que les autorités arméniennes clarifient leur position sur cette initiative qui vise à désorienter la politique régionale arménienne. »
