Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a réitéré mardi 20 juin 2006 que la Turquie n’ouvrirait pas ses ports et ses aéroports à la République de Chypre tant que l’ isolement de la partie chypriote turque ne serait pas levé.
« D’abord l’isolement doit être levé. Ensuite, nous respecterons nos engagements », a déclaré M. Erdogan lors d’une réunion de son parti Justice et développement. M. Erdogan estime que le processus d’adhésion de la Turquie à l’ Union européenne (UE) ne devrait pas être associé au problème chypriote.
Le Premier ministre a par ailleurs rappelé que la partie turque de l’île avait accepté le plan de réunification proposé par le secrétaire général de l’ONU Kofin Annan tandis que les Chypriotes grecs l’ont rejeté.
Les Chypriotes grecs ont estimé que le plan de M. Annan ne répondait pas à leurs aspirations pour la réunification de l’île. La République de Chypre, dirigée par les Chypriotes grecs a ensuite rejoint l’UE au nom de toute l’île.
La semaine dernière, M. Erdogan a déclaré qu’Ankara ne changerait pas d’avis même si cela entraînait la suspension de ses négociations d’adhésion à l’UE. La République de Chypre a la possibilité de bloquer les négociations d’entrée de la Turquie en imposant son veto.
