Géorgiens et indépendantistes d’Ossétie du Sud se livraient dimanche à une petite guerre de désinformation s’accusant mutuellement de saper le référendum d’indépendance organisé dans la république autoproclamée d’Ossétie du Sud.
Dans la matinée, les « autorités » d’Ossétie du Sud ont accusé Tbilissi d’avoir envoyé une soixantaine de soldats des forces spéciales géorgiennes à Avnevi, un village ossète à majorité géorgienne.
« Ils n’interpellent personne mais empêchent de voter ceux qui n’ont pas eu le temps de le faire », a affirmé la porte-parole de l' »administration » ossète Irina Gagloïeva, interrogée par la chaîne de télévision russe Vesti 24.
De son côté, Dezi Kelidzé, le chef de la police de la région de Gory, un territoire d’Ossétie du Sud contrôlé par les Géorgiens, a rejeté les accusations de Tskhinvali et assuré au contraire que les Ossètes d’origine géorgienne étaient empêchés de quitter la région pour aller voter à Tskhinvali.
Selon un journaliste, la principale voie d’accès de la région de Gory à la « capitale » Tskhinvali est effectivement bloquée par la police d’Ossétie du Sud qui ne laisse passer que les journalistes.
Le chef de la police de Gory a affirmé par ailleurs qu’il avait filmé une seconde voie d’accès à Tskhinvali bloquée par les blindés des casques bleus russes de la force tripartite de maintien de la paix (ossète, russe et géorgienne).
L’Ossétie du Sud, une région séparatiste de Géorgie soutenue par la Russie, vote pour son indépendance en pleine crise diplomatique russo-géorgienne.
Environ 55.000 Ossètes du Sud sont appelés à se prononcer au cours de ce référendum sur l’indépendance de la république et à élire un « président ».
50.000 à 100.000 personnes vivent en Ossétie du Sud, une région qui a fait sécession de la Géorgie à l’issue d’un bref conflit en 1992 et qui reste un terrain d’affrontement entre Moscou et Tbilissi.