Le commissaire européen à l’Elargissement, Olli Rehn, a reproché mardi au ministre français de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, candidat de l’UMP à la présidentielle, de s’opposer à la candidature de la Turquie à l’Union européenne.
Rehn, à Rome pour des entretiens avec le ministre italien des Affaires étrangères Massimo D’Alema, était prié par les journalistes présents de dire si, à son avis, une victoire du ministre français de l’Intérieur à la présidentielle en mai pourrait porter un coup au processus d’intégration européenne, notamment pour la Turquie.
« Je peux seulement dire que la remise en question perpétuelle des perspectives d’adhésion de la Turquie entame la crédibilité de l’Union européenne en Turquie et ne joue pas en faveur des réformes en Turquie », a-t-il dit.
« A mon avis, être équitable et ferme serait une meilleure approche de la part de l’Union européenne envers la Turquie. Equitable, en maintenant notre engagement envers les perspectives d’adhésion de la Turquie une fois qu’elle aura réuni toutes les conditions, et ferme, en soulignant les conditions rigoureuses associées à nos objectifs d’adhésion », a-t-il dit.