La cause est juste et le combat légitime ! Le directeur de la Maison Arménienne de la Jeunesse et de la Culture de Marseille Garo Hovsepian ainsi que son Conseil d’administration avaient convié le public pour assister à une soirée autour de l’Arstakh ce jeudi 28 novembre.
Haut lieu de débats et de rencontres, la MAJC a joué pleinement son rôle en accueillant Hovhannès Guévorkian, représentant de l’Arstakh en France, Guy Teissier, député des Bouches – du- Rhône, Président du Cercle d’amitié France- Artsakh et Valérie Boyer, députée des Bouches – du -Rhône, Vice-présidente du Groupe d’amitié France- Arménie.
La soirée était l’occasion aux députés présents de rendre compte de leur voyage effectué en Artsakh du 9 au 13 septembre 2019 en compagnie de 5 autres parlementaires parmi lesquels Danièle Cazarian et Guillaume Kasbarian( LREM), Mohamed Laqhila et Jean- Pierre Cubertefon (MoDem), Pierre Ouzoulias (PC) et d’Hovahannè Guévorkian.
Garo Hovsepian a souhaité la bienvenue au public nombreux en présentant les invités avant la projection sur grand écran d’une vidéo retraçant les moments forts de ce voyage épris de solidarité et d’émotion.
Présent sur tous les fronts, c’est Guy Teissier qui a fait part de ses souvenirs en premier.
« LE DÉSIR DE VIVRE LÀ, ICI, CHEZ EUX » M. Teissier
Homme libre et élu de la République comme il se définit, Guy Teissier c’est dit choqué de l’attitude du gouvernement français qui annule devant les tribunaux les Chartes d’amitié signées entre des communes de l’hexagone et de l’Arstakh.
« Une atteinte à ma liberté fondamentale », c’est par ces propos que le député a voulu sensibiliser le public en évoquant sa liberté de voyager et de se rendre dans un pays ami, qu’il veut aider et aimer en apportant son témoignage sur cette « cause humanitaire », comme il la décrit.
Humaniste, Guy Teissier souhaite par son engagement mettre fin au mépris que subit le peuple arstakhiote avec l’espoir que le concert des nations veuille bien considérer ce pays comme une démocratie et libre de disposer de son autodétermination.
Très applaudis le député a laissé la parole à Valérie Boyer qui a exprimé sa joie d’être présente auprès de ses amis arméniens « sincères et véritables », dira-t-elle.
« CAUSE DE LA LIBERTÉ, DE L’ÉGALITÉ ET DE LA FRATERNITÉ »
C’est par ces paroles fortes que la députée a exprimé sa solidarité pour l’Arstakh en justifiant son 4ème voyage dans les terres du Haut Karabagh.
Valérie Boyer a rendu hommage au travail remarquable et incessant d’Hovhannès Guévorkian le qualifiant de « pèlerin, d’ambassadeur, et homme de paix » tant son combat et son engagement pour faire valoir les droits du peuple d’Artsakh force le respect.
Fidèle soutien du peuple arménien, la députée a dénoncé avec véhémence l’attitude « hallucinante» des Préfets qui annulent les Chartes d’amitié.
Dénonçant également le blocus total, humanitaire et économique de l’Arstakh dans une indifférence la plus totale, comme elle l’affirme, Valérie Boyer a rappelé que c’est le peuple arstakhiote qui a courageusement remporté la guerre contre l’Azerbaïdjan.
C’était David contre Goliath dira-t-elle.
« SCANDALE ABSOLU »
C’est ainsi que Valérie Boyer a qualifié l’impossibilité de créer des Groupes d’amitié ou d’Etudes à l’Assemblée nationale, car il y’a urgence à faire connaître cette cause sur le plan politique.
Pas en reste avec son meilleur ennemi, la Turquie d’Erdogan, la députée a dénoncé l’attitude de ce dernier qui menace l’Europe, et qui s’implique dangereusement dans la tragédie de la guerre en Irak et en Syrie.
Très attachée aux droits des hommes et ceux des femmes en particulier, la députée LR a enfoncé le clou en fustigeant l’occupation du nord de Chypre par la Turquie en évoquant une vaste maison close, où dans des hangars des femmes sont contraintes à la prostitution dans l’indifférence générale.
La députée a ainsi voulu dénoncer cette occupation ainsi que l’isolement de l’Arstakh pour ne pas renoncer à notre liberté, à notre souveraineté et à nos droits humains, dixit Valérie Boyer très longuement applaudi.
« LE POINT CULMINANT EST LE GÉNOCIDE DES ARMÉNIENS » H.G
Hovhannès Guévorkian le représentant de la RHK en France a pris la parole pour remercier les élus, les municipalités et autres personnalités qui soutiennent l’Arstakh, en mettant l’accent sur l’importance de la présence en Artsakh des parlementaires français en septembre dernier.
« C’était un voyage contre l’oubli, contre l’indifférence et contre l’isolement », a déclaré M. Guévorkian.
Rendant hommage aux hommes et aux femmes qui ont voté la reconnaissance du génocide des arméniens, ainsi que le travail de Valérie Boyer et Maître Philippe Krikorian, présent dans l’assistance, pour pénaliser la négation du génocide, Hovhannès Guévorkian a mis en garde l’auditoire en disant le peuple arstakhiote était en danger de mort et pouvait également être victime d’un génocide face aux mêmes acteurs dans la même région avec les mêmes objectifs.
Conscient de l’importance des Chartes d’amitié, le représentant de l’Arstakh en France a remercié les villes de Bouc Bel Air et de Septèmes – les – Vallons pour leur solidarité et leur implication.
Il a souhaité que ces « manifestations de solidarité se multiplient » afin de sécuriser les arméniens du Haut Karabagh.
Dans un chapitre plus juridique, la question du droit a l’autodétermination du peuple d’Arstakh a été évoquée par Maître Krikorian, faisant valoir ce Droit international public.
La soirée a pris fin autour d’un buffet dînatoire, l’occasion pour chacun d’échanger avec les intervenants mobilisés pour l’Arstakh.
Alain Sarkissian
