Le gouvernement a introduit mercredi 1 er décembre un test hebdomadaire obligatoire pour tous les travailleurs non vaccinés, dans le cadre de ses efforts visant à renforcer le faible taux de vaccination en Arménie, qui facilite la propagation du coronavirus.
Depuis le 1er octobre, les employés des secteurs public et privé qui refusent de se faire vacciner sont tenus de se soumettre à des tests de dépistage du coronavirus deux fois par mois, à leurs frais. Ils devront désormais payer ces tests chaque semaine, conformément à une directive du ministre de la Santé, Anahit Avanesian.
Des centaines de milliers d’Arméniens se sont fait vacciner au cours des deux derniers mois. Le gouvernement espère que cette nouvelle obligation de test encouragera de nombreux autres à faire de même.
Moins de 20 % de la population du pays a été vaccinée jusqu’à présent, un chiffre qui reflète l’hésitation généralisée à l’égard des vaccins.
Davit Melik-Nubarian, expert en santé publique, a salué la directive d’Avanesian. Mais il a déclaré que les autorités devraient trouver des moyens de motiver non seulement les travailleurs enregistrés mais aussi de nombreux autres citoyens tels que les retraités et les agriculteurs indépendants.
« Si nous examinons les statistiques officielles, [nous verrons que] les employés, qui peuvent être influencés par nous, représentent un pourcentage disproportionné des personnes vaccinées », a déclaré Melik-Nubarian au service arménien de RFE/RL.
Le ministère arménien de la Santé se réjouit également de l’introduction, le 1er janvier, d’un laissez-passer sanitaire obligatoire contre le coronavirus pour l’entrée dans les sites culturels et de loisirs. Seules les personnes ayant été vaccinées contre le COVID-19 ou ayant subi un test négatif récent seront autorisées à se rendre dans les bars, restaurants, théâtres et autres lieux publics.
La mesure défendue par Avanesian a été critiquée par certains restaurateurs qui craignent une perte de revenus. Ils se sont également plaints du fait que la manière dont les autorités prévoient d’assurer le respect du passeport sanitaire n’est toujours pas claire.
Melik-Nubarian a mis en doute la capacité des autorités à le faire respecter. « On craint qu’il s’avère impossible de vérifier le respect des règles », a-t-il déclaré. « Cela signifierait que la décision reste sur le papier et que les gens entendront une chose mais en verront une autre dans la vie réelle. »
Le nombre quotidien de cas de coronavirus et de décès officiellement confirmés en Arménie a commencé à baisser il y a deux semaines, après plusieurs mois d’augmentation constante qui ont submergé le système national de santé. Mercredi matin, le ministère de la Santé a enregistré 502 nouveaux cas et 43 décès.
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