Reporters sans frontières déclasse l’Arménie pour ce qui est de la liberté de la presse

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Les derniers projets de loi très controversés sur les media présentés par le gouvernement de Nikol Pachinian et votés par le Parlement qu’il contrôle ne vont sans doute pas contribuer à améliorer la note de l’Arménie en matière de liberté de la presse, qui s’était pourtant nettement améliorée dans la foulée de la révolution de velours qui porta Pachinian au pouvoir en mai 2018. Dans son classement annuel 2021 de la liberté de la presse dans le monde qu’elle vient de publier, l’ONG chargée Reporters sans frontières (RSF) a rétrogradé l’ Arménie de la 61e à la 63e place, sur les 180 pays et territoires étudiés. Un recul qui peut sembler insignifiant, au regard du bond qu’avait effectué l’Arménie dans ce classement, où elle occupait le 80e rang avant que le gouvernement de Pachinian ne prenne ses fonctions. “La diversité des media s’est confirmée mais le gouvernement issu de la ‘révolution de velours’ du printemps 2018 en Arménie n’a pu réduire la polarisation des media”, indique notamment ce dernier rapport diffusé par l’ONG spécialisée dans la défense des libertés de la presse et d’expression dont le siège est à Paris. “La transparence des propriétaires de groupes de media et l’indépendance de la presse sont encore loin d’être garanties”, ajoute le rapport en précisant que cette indépendance a été plus malmenée encore durant l’état d’urgence décrété le 27 septembre 2020, au début de la guerre du Hau-Karabagh”. “Il faut s’inquiéter du nombre de procédures judiciaires visant les journalistes et des dérives dans la lutte contre les fake news. L’implication des services de sécurité dans le combat contre la désinformation et les tentatives de légiférer sans débats préalables avec la société civile et les journalistes sont alarmantes” poursuit le rapport. Commentant ce rapport lundi 3 mai, Ashot Melikian du Comité pour la protection de la liberté d’expression, basé à Erevan, a espéré qu’il envoyait un “signal” clair à ikol Pachinian et à son gouvernement. A.Melikian ajoutait que depuis un an, les autorités ont proposé ou mis en oeuvre une série d’amendements « régressifs” d’ailleurs vivement critiqués par les associations arméniennes de défense de la liberté de la presse. Il a ainsi mis l’accent sur deux de ces textes qui compliquent le travail des journalistes, en limitant leur recours à des sources anonymes et multipliant par trois le montant des amendes les plus lourdes sanctionnant les diffamations supposées. Boris Navasardian, le président du Erevan Press Club, de la même manière, a affirmé que les autorités cherchaient à renforcer leur influence sur les media et sur leur couverture de l’information. “Leur principal objectif est d’avoir dans le paysage médiatique la même présence que celle des anciennes autorités, avec à la clé un grand avantage sur leurs rivaux politiques”, a indiqué B. Navasardian au service arménien de RFE/RL. Pourtant, Pachinian et ses alliés politiques maintiennent que les media arméniens sont bien plus variés et libres que dans aucun des gouvernements précédents.

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

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