Le pape Benoît XVI a regagné Rome vendredi après-midi après un voyage de quatre jours en Turquie, marqué par sa visite symbolique à la Mosquée bleue d’Istanbul.
Le Boeing 737 de la Turkish Airlines transportant le souverain pontife a atterri à l’aéroport de Rome Ciampino vers 13H20 GMT.
Benoît XVI a été accueilli à son arrivée par le chef du gouvernement italien Romano Prodi et le cardinal italien Camillo Ruini, vicaire de Rome.
Peu avant son départ de Turquie, il avait lâché des colombes symbole de la paix dans le ciel d’Istanbul et exprimé l’espoir que son déplacement ait contribué à « une meilleure compréhension entre les religions ».
Son voyage, le premier en terre d’islam, est intervenu moins de trois mois après la violente polémique générée dans le monde musulman par son discours de Ratisbonne, dans lequel il avait semblé associer l’islam à la violence.
Le temps fort de son déplacement aura été le moment de recueillement qu’il a observé jeudi en direction La Mecque au cours de sa visite à la Mosquée Bleue d’Istanbul.
Avant d’entrer dans l’édifice, accompagné du grand mufti d’Istanbul Mustafa Cagrici et de l’imam de la mosquée Emanullah Hatiboglu, le pape avait chaussé des babouches blanches.
Cette visite a fait de Benoît XVI le deuxième pape de l’Histoire à entrer dans un lieu de culte musulman, après Jean Paul II qui s’était rendu dans la mosquée des Omeyyades, à Damas, lors d’une visite en Syrie en 2001.
Jeudi, le pape avait également visité un autre lieu sensible, la basilique-musée Sainte-Sophie, convertie en mosquée en 1453 lors de la conquête de Constantinople, qui a pris le nom d’Istanbul sous les Ottomans.
Toujours ce même jour, Benoît XVI avait assisté à une messe célébrée par le patriarche oecuménique de Constantinople Bartholomée Ier, primat des églises orthodoxes.
Au premier jour de sa visite, il avait brièvement rencontré à l’aéroport le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, ce dernier ayant affirmé avoir obtenu le soutien du pape pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.
En quittant la Turquie, le chef de l’Eglise catholique a espéré que sa visite contribuerait à une « meilleure compréhension » entre les religions et affirmé « laisser une partie de son coeur » à Istanbul.