Retour sur la démission du gouverneur du Shirak

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Mettant un terme à un mandat qu’il exerçait depuis un peu moins de deux ans à la tête de la province du Shirak, Tigrane Petrossian, le gouverneur de cette région au nord-ouest de l’Arménie, dont la capitale, Gumri, est la deuxième ville du pays, a présenté sa démission à son tour le vendredi 15 janvier, fragilisant un peu plus l’autorité de l’alliance Im Kayl (Mon Pas) du premier ministre Nikol Pachinian, et compromettant ses projets d’implantation durable dans les régions. T. Petrosian n’a pas tenu à s’exprimer sur les motifs de son départ, et les représentants de l’administration provinciale ont précisé qu’il prendrait la parole une fois sa démission acceptée par le gouvernement arménien. T.Petrosian, 41 ans, était gouverneur de la province de Shirak depuis février 2019, et même s’il n’était affilié à aucun parti politique, il incarnait une relève politique voulue par le gouvernement de Pachinian. On assiste à un ballet depuis la capitulation signée par N.Pachinian après 44 jours de guerre contre l’Azerbaïdjan. Le gouvernement a ainsi dû remplacer trois autres gouverneurs de régions depuis l‘accord très controversé de cessez-le-feu du 10 novembre. Deux des gouverneurs démissionnaires sont des figures de proue du parti Contrat civil de Nikol Pachinian. Le troisième ex-gouverneur, Hunan Poghosian, n’est membre d’aucun parti et sembe pour sa part avoir démissionné de son propre chef. Il faut dire que H.Poghosian gouvernait la province méridionale du Siounik, qui est frappée de plein fouet par les termes de l’accord russo-arméno-azéri, qui ont avancé l’Azerbaïdjan à ses frontières orientales. La défaite militaire arménienne et cet accord de capitulation qui l’a sanctionnée ont suscité un puissant vent de contestation dans le pays, où les partis d’opposition coalisés appellent à la démission de N.Pachinian et à la tenue de législatives anticipées. Le premier ministre s’accroche pourtant au pouvoir, s’en tenant à une feuille de route de six mois censées régler les priorités. Plutôt que de céder la place à un gouvernement intérimaire qui organiserait de nouvelles élections, comme le réclame l’opposition, il a remanié en partie son gouvernement, remplaçant six de ses ministres à la fin novembre et au début décembre. Des mesures jugées cosmétiques par l’opposition.

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

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