Retour sur le questionnement relatif à la présence militaire russe en Arménie

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Les troupes russes et les gardes-frontières stationnés en Arménie sont « la seule garantie réelle » de la souveraineté du pays, a déclaré vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.
« Les affirmations selon lesquelles leur retrait renforcerait d’une manière ou d’une autre le potentiel militaire de la république relèvent d’une dangereuse démagogie », a déclaré un représentant anonyme du ministère cité par l’agence de presse TASS. « Tout en forçant [l’Arménie] à réviser le système de sécurité existant dès aujourd’hui, l’Occident n’offre rien de concret en retour ».
Le fonctionnaire a réagi à un rapport publié mercredi par le réseau des amis de l’Arménie, un groupe d’anciens et d’actuels responsables politiques européens créé en septembre dernier par l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen.
Ce rapport s’oppose au maintien de la présence militaire russe en Arménie. Il indique notamment que les gardes-frontières russes, principalement déployés le long des frontières de ce pays du Caucase du Sud avec la Turquie et l’Iran, constituent une « vulnérabilité majeure pour l’Arménie et une limitation de sa souveraineté ».
Le rapport indique également que l’Arménie devrait finalement quitter l’Union économique eurasienne (UEE) dirigée par la Russie et demander l’adhésion à l’Union européenne, bien qu’elle soit fortement dépendante de la Russie pour le commerce et l’énergie.
Le fonctionnaire du ministère russe des affaires étrangères a déclaré que cela aurait des conséquences désastreuses pour l’économie arménienne. Il s’est interrogé sur la volonté de l’UE d’ouvrir totalement ses marchés aux produits arméniens.
L’année dernière, la Russie a représenté plus de 35 % du commerce extérieur de l’Arménie, contre 13 % pour l’UE. Le marché russe a absorbé 40 % des exportations arméniennes, d’une valeur de 8,4 milliards de dollars.
L’équipe de M. Rasmussen a formulé sa recommandation politique alors que les relations entre Erevan et Moscou ne cessent de se dégrader. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, a déclaré jeudi que le gouvernement du premier ministre Nikol Pashinian précipitait leur « effondrement ». M. Lavrov a dénoncé la « diffamation » des soldats russes et des gardes-frontières arméniens par les dirigeants arméniens.
Erevan n’a pas réagi officiellement aux remarques de M. Lavrov. Un législateur arménien pro-gouvernemental, Arsen Torosian, a rendu Moscou responsable des tensions croissantes entre les deux alliés de longue date.
« Si nos partenaires [russes] pensent qu’ils parviendront à changer l’opinion du peuple arménien sur ce qu’il a vu, ils se trompent lourdement », a déclaré M. Torosian au service arménien de RFE/RL.
Les deux principaux groupes d’opposition arméniens s’inquiètent sérieusement de la réorientation actuelle du pays vers l’Occident. Ils affirment que les puissances occidentales n’offriront pas de garanties de sécurité au pays et ne lui fourniront pas d’aide militaire significative.

La rédaction
Author: La rédaction

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