Retour sur les commémorations du groupe Manouchian à Marseille

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La Jeunesse Arménienne de France a consacré cette semaine au 69ème anniversaire des commémorations du groupe Manouchian.

« Ami, entends-tu … ? »

Vendredi 22 février au Centre Culturel de l’association, une exposition et une projection de film sont venues introduire ces cérémonies du souvenir.

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Sand Arty, photographe à la Tuilerie Bossy à Gardanne, a proposé une exposition Résistants, une génération oubliée, immortalisant les visages de résistants marseillais, qui, par leur engagement et leur courage nous ont permis de rester libres.
Petite-fille de déportés, son travail prend tout son sens, comme un message à transmettre à la jeune génération.

Le deuxième invité de cette soirée était Michel Ionascu, réalisateur du film Missak Manouchian, une esquisse de portrait. Son documentaire retrace ; en partenariat avec Didier Daeninckx et avec les témoignages de deux compagnons d’armes de Manouchian, Arsène Tchakarian et Henri Karayan, l’histoire de ces héros d’origine étrangère qui donnèrent leur vie pour une France libre et fraternelle.
Son film rend ainsi un brillant hommage à des hommes qui croyaient en une France humaniste, et pour qui les mots Liberté, Egalité, Fraternité avaient encore un sens.

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne

Les commémorations se sont poursuivies samedi 23 février, au Square Manouchian.

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En présence de Marie-Arlette Carlotti, Ministre déléguée aux Affaires sociales et de la Santé, chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, Eugène Caselli, Président de la Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole, René Olmeta, Vice-Président du Cosneil Général des Bouches du Rhône, Henri Jibrayel, Député de la 7ème circonscription des Bouches du Rhône, Patrick Mennucci, Député de la 4ème circonscritpion des Bouches du Rhône et Maire du 1er secteur, Samia Ghali, Sénatrice Maire des 15ème et 16ème arrondissements de Marseille, Pascal Chamassian, Conseiller Municipal de la Ville de Marseille, Julien Harounyan Président de la Jeunesse Arménienne de France et Simon Azilazian, Président de l’Amicale des Anciens Combattants et Résistants Français d’Origine Arménienne

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Plus d’une centaine de personnes ont assisté à la cérémonie en hommage aux victimes de l’affiche rouge

Ce superbe buste, inauguré il y a maintenant 3 ans, nous interpelle : « Qu’aurions-nous fait à sa place ? ». Il reste là, impassible et fier, tourné vers la mer, vers l’entrée du port.

L’entrée du port de Marseille qui l’avait vu arriver il y a plus de 90 ans, et qui devait offrir à tous ces apatrides une terre d’asile suite au génocide de 1915. Missak Manouchian n’avait pas choisi la France par hasard, mais pour ses valeurs, parce qu’elle était la patrie des idées, de la Révolution.

Lorsque la France qu’il aimait tant, la France des Lumières, est gagnée par le nazisme, que des juifs sont déportés, les souvenirs tragiques du génocide arménien le rattrapent. Il ne peut rester passif.

Pour cet homme de lettres et de paix, la Ce superbe buste, inauguré il y a maintenant 3 ans, nous interpelle : « Qu’aurions-nous fait à sa place ? ». Il reste là, impassible et fier, tourné vers la mer, vers l’entrée du port. L’entrée du port de Marseille qui l’avait vu arriver il y a plus de 90 ans, et qui devait offrir à tous ces apatrides une terre d’asile suite au génocide de 1915. Missak Manouchian n’avait pas choisi la France par hasard, mais pour ses valeurs, parce qu’elle était la patrie des idées, de la Révolution.

Lorsque la France qu’il aimait tant, la France des Lumières, est gagnée par le nazisme, que des juifs sont déportés, les souvenirs tragiques du génocide arménien le rattrapent. Il ne peut rester passif. Pour cet homme de lettres et de paix, la lutte contre l’exclusion et le racisme devait être son combat, la liberté sa récompense.contre l’exclusion et le racisme devait être son combat, la liberté sa récompense

Montez de la mine, descendez des collines, camarades,
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Un bel hommage a également été rendu à tous ses compagnons résistants Juifs, Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens et Arméniens.

Ces étrangers, héros de notre pays, étaient déterminés à combattre, intégrant l’armée de libération en tant que soldats volontaires, afin de lutter pour une autre conception de l’existence. La stigmatisation nazie par l’affiche rouge devait les tuer, elle les a rendus immortels. Vingt deux hommes et une femme seront condamnés à mort le 21 février 1944.

Vingt-trois résistants amoureux de la liberté nous transmettent aujourd’hui un message : « Quiconque oublie son passé est condamné à le revivre » (Georges Santayana, 1905).

C’est la raison pour laquelle nous devons former une nation, une seule et même communauté, dans laquelle nos différences nous rendrons plus forts et complémentaires.

La richesse d’un pays est basée sur cette diversité des cultures et des Hommes, ne l’oublions pas.

C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères
II y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves
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De gauche à droite : Eugène Caselli, Julien Harounyan, Samia Ghali et Pascal Chamassian accompagnés des scouts arméniens et des enfants de la JAF
A la tribune se sont succédées toutes les générations, avec un message intemporel à faire passer. Le regard fier de Manouchian semblait nous rappeler : « Vous aviez hérité de la nationalité française, nous, nous l’avons méritée ».

Et toujours cette même question qui nous revient à l’esprit : « Qu’aurions-nous fait ? »… Sans pour autant trouver une véritable réponse.

La seule chose dont nous devons être sûrs c’est qu’il faut transmettre son message : avancer en ayant conscience de la folie des hommes, afin que l’indicible ne se reproduise plus. Manouchian écrivait : « Bonheur à tous ».
Une dernière phrase qui s’est envolée, qui raisonne dans nos têtes, comme pour nous dire de continuer à avoir foi en l’Homme. La lutte des idées est permanente, ne perdons pas de vue pourquoi tous ces résistants se sont battus, afin de continuer à avancer dans la bonne direction.
Le bonheur existe car nous sommes libres de pouvoir en apprécier chaque instant. Soyons cette belle communauté, cette belle nation dont rêvait Manouchian.

Demain du sang noir séchera au grand soleil sur nos routes – Chantez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute…
(Extraits du Chant des partisans, paroles de Maurice Druon et Joseph Kessel, musique d’Anna Marly, 30 mai 1943).

Consultez la revue de presse
Le Meilleur de Marseille arc_LeMeilleurdeMarseille_24Fevrier2013.pdf
La Marseillaise arc_Manouchian_La_Marseillaise_240213.pdf
La Provence arc_Manouchian_La_Provence_240213.pdf

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Author: raffi

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