Les enquêteurs ont abandonné l’une des deux accusations portées contre le maire d’une ville arménienne qui aurait été impliqué dans de violentes attaques contre des manifestants anti-gouvernementaux lors de la « révolution de velours » de l’année dernière.
Le maire Davit Hambardzumian de Masis, une petite ville juste au sud d’Erevan, avait été accusé en juin d’avoir organisé et participé à un assaut de ce type dans la capitale arménienne le 22 avril 2018.
L’incident s’était produit quelques heures à peine après que Nikol Pashinian, le principal organisateur des manifestations de masse contre l’ancien président Serzh Sarkisian, ait été arrêté par les forces de sécurité. Des centaines de sympathisants pro Pachinian manifestant dans le district d’Erebuni, dans le sud d’Erevan, avaient été attaqués par plusieurs dizaines d’hommes masqués portant des bâtons et des pistolets à décharge électrique.
Hambardzumian, qui était affilié au Parti républicain de Sarkisian (HHK), a nié toute participation à ce que la commission d’enquête arménienne a qualifié de violents « troubles de masse ».
Une porte-parole de la commission d’enquête, Naira Harutiunian, a déclaré jeudi au service arménien de RFE/RL que Hambardzumian a été innocenté de cette accusation. Mais elle a clairement indiqué qu’il risquait toujours jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour une autre accusation déposée en juillet.
L’accusation de « hooliganisme » découle d’une autre agression contre des manifestants anti-sarkisian qui se serait produite près de Masis le 22 avril 2018. Selon une déclaration du comité d’enquête de l’époque, quatre manifestants ont subi des blessures graves à la suite de ces événements. L’un d’eux a été blessé par balle.
Le maire de 33 ans a été arrêté en juillet malgré le fait qu’il ait nié sa culpabilité. Il a été libéré sous caution en septembre.
Hambardzumian, qui a réussi à conserver le poste de maire de Masis, figurait parmi les fonctionnaires du gouvernement local qui se sont joints au Premier ministre Pashinian pour assister à un forum d’affaires qui s’est tenu dans la province d’Ararat le 4 mai. S’adressant aux journalistes, il a déclaré qu’il ne considérait pas que les accusations portées contre lui étaient politiquement motivées.
Hambardzumian a également souligné qu’il travaille « très bien » avec le nouveau gouvernement arménien. « Il n’y a pas de pression de la part du gouvernement, a-t-il dit.
