Révélation sur l’accord d’échange de Meghri

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Le candidat à l’élection présidentielle, le premier Président d’Arménie,
Lévon Ter Pétrossian, a révélé au cours d’un rassemblement le 9 février
dernier, le contenu de l’accord secret depuis 10 ans concernant l’échange
du Karabakh et de Meghri avec une indépendance du Karabakh. Le document
publié est une copie acquise par Lévon Ter Pétrossian et révélée le même
jour par le quotidien “Haykakan Jamanak”.

Lévon Ter Pétrossian a présenté l’accord d’échange de Meghri ainsi: la
région de Meghri devait être donnée à l’Azerbaidjan et l’Azerbaidjan
devait donner en retour l’indépendance à la Région Autonome du
Haut-Karabakh et à l’Arménie les régions de Shoushi et de Latchine.

Dans
un délai de 60 jours après la signature de l’accord sous l’hospice des
observateurs internationnaux, la population arménienne de Meghri devait
être réinstallée dans d’autres territoires d’Arménie et Meghri devait
alors être repeuplée par des azéris réfugiés du conflit. L’accord
incluait aussi le retour à l’Azerbaidjan des régions d’Aghdam, Fizouli,
Zanguelan, Djébrail et Koubatli, c’est-à-dire les régions libérées autour
du Karabakh. Lévon Ter Pétrossian a expliqué que l’accord avait été
débattu par le gouvernement arménien 10 ans plus tôt et que Robert
Kotcharian, Vardan Oskanyan et Serge Sargsian, alors ministre de la
sécurité nationale, avaient chacun approuvé le projet.

Lévon Ter Pétrossian a précisé que cet accord n’était pas le résultat de
l’engagement de Karen Démichyan et Vazguen Sargsian qui ont pourtant perdu
leur vie pour cela. Le premier président s’est dit responsible de ses
déclarations. Selon lui, si l’accord de donner Meghri était entré en
vigueur, les investigations concernant le 27 octobre se seraient alors
concentré sur les motivations des assassinats.

Lévon Ter Pétrossian a essayé d’expliquer le danger de cet accord. A
première vue, grâce à cet accord, le territoire de l’Arménie serait passé
de 30 000 km² à 35 000 km² alors que la frontière serait passée de 1200 à
1700km, avec cependant la perte de la frontière avec l’Iran qui revêt une
importance vitale pour l’Arménie. D’où l’interrogation de Lévon Ter
Pétrossian sur les motifs qui ont motivé les avis positifs de Robert
Kotcharian, Vardan Oskanian et Serge Sargsian qui semblaient alors ne pas
considérer justement l’importance stratégique de la frontière avec
l’Iran, y compris durant la guerre pour approvisionner l’Arménie et
permettre de gagner la guerre. Lévon Ter Pétrossian a expliqué qu’en
conséquence de l’accord sur Meghri, la quasi totalité des frontières
extérieures de l’Arménie auraient été avec la Turquie et l’Azerbaidjan, mettant de fait l’Arménie sous blocus, et d’autant plus en considérant qu’une partie de la zone frontière avec la Géorgie est peuplée par des populations azéries, ne laissant qu’une mince passe de 40km avec la région du Djavakhk. Par la révélation de cette information, Lévon Ter Pétrossian en a appelé à la population de porter un jugement sur l’accord de Meghri: trahison ou compromis.

Le premier président a dit qu’Haydar Aliyev était un fin politicien qui
avait une vision à long terme de la situation et avait conscience qu’en
acceptant d’échanger le Karabakh avec Meghri, il menait une politique
beaucoup plus destructive qu’aucune autre envers l’Arménie. Le peuple
d’Azerbaidjan qui était opposé à cet échange était en fait assez maléable
précisa Lévon Ter Pétrossian.

Cependant, même si le projet ne fut pas mis en oeuvre, l’accord d’échange
de Meghri que vient de révéler Lévon Ter Pétrossian fait resurgir
toujours les mêmes menaces sur l’Arménie. Ter Pétrossian souligna le fait
que l’accord séparait physiquement la région de Shoushi de la Région
autonome du Haut- Karabakh, même si elle en avait toujours été une partie
indivisible. Lévon Ter Pétrossian a dit que les azéris avaient toujours
essayé de traiter cette question séparément mais avaient toujours échoué
alors qu’ils y sont en fait parvenus avec le gouvernement actuel.

Selon
Lévon Ter Pétrossian, cette reconnaissance tacite du statut séparé de la
région de Shoushi par la communauté internationale posera toujours
soucis.
Lévon Ter Pétrossian a conclu en expliquant que le traité d’échange
contenait d’autres menaces qu’il n’était pas utile de préciser en public
pour ne pas donner d’idées à l’Azerbaidjan.

Traduit par Armen de Shoushi

raffi
Author: raffi

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