le président edouard chevardnadze a décrété samedi 22 novembre l´état d´urgence en géorgie alors que le parlement de tbilissi dans lequel il prononçait un discours a été envahi par les manifestants qui protestaient devant le bâtiment contre les fraudes électorales et demandaient la démission du président.
chevardnadze a demandé à l´armée de prendre le contrôle des institutions géorgiennes.
cependant, selon la constitution l´état d´urgence doit être approuvé par le parlement dans les 48 heures. l´opposante nino bourdjanadze, présidente du parlement sortant, a annoncé qu´elle assumait les fonctions de chef de l´etat par intérim jusqu´à ce que la crise soit surmontée.
de son côté, mikhaïl saakachvili, principal dirigeant de l´opposition, a déclaré que chevardnadze pouvait rester au pouvoir pour le moment à condition qu´il organise un scrutin présidentiel anticipé. il a également appelé les manifestant à la non violence: "nous ne sommes pas violents, nous sommes très pacifiques. nous n´aimons pas chevardnadze mais nous ne voulons pas le voir en prison, encore moins tué. s´il veut fuir, c´est bon. s´il veut rester, c´est bon aussi. mais il doit démissionner. telle est notre exigence. il peut rester dans la ville, il peut aller ailleurs, mais s´il commence à faire tirer sur le peuple, je ne peux plus rien garantir".
chevardnadze, s´est réfugié dans sa résidence à la périphérie de tbilissi, sous la protection de gardes du corps et d´éléments des forces spéciales.
"il s´agit d´une tentative de coup d´etat et d´une tentative de renversement du président", a-t-il déclaré aux journalistes dans son jardin.
les etats-unis ont fait savoir qu´ils suivaient de près la situation et ont appelé toutes les parties à engager un dialogue pour trouver une solution de compromis. idem à londres, où l´on appelait les géorgiens à la retenue. le secrétaire général des nations unies, kofi annan, a appelé à la retenue et à l´ouverture d´un dialogue pour trouver une issue pacifique à la crise.
de son côté la russie s´est efforcé de résoudre la crise politique en jouant les intermédiaires entre l´opposition et edouard chevardnadzé via son ministre des affaires étrangères, igor ivanov, arrivé tôt dimanche dans la capitale géorgienne. "la russie ne veut pas s´immiscer dans les affaires internes de la géorgie", mais elle n´est "pas indifférente à son sort", a déclaré m. ivanov à son arrivée.
