Revue de la presse arménienne du 14 février au 18 février 2023

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Situation sécuritaire/ Le 14 février le ministère arménien de la Défense a déclaré que les selon des données préliminaires, un soldat arménien avait été blessé par des tirs azerbaïdjanais.

Blocus du corridor de Latchine/ Depuis 12 décembre 2022 le corridor de Latchine reliant l’Arménie au Haut-Karabagh est bloqué par « un groupe d’activistes environnementaux » azerbaïdjanais. Le CICR continue à faciliter le transfert des patients du Haut-Karabakh vers l’Arménie, déclare le « ministère » de la Santé du Haut-Karabakh.
Le bulletin d’information du Haut-Karabakh du 16 février indique : « Le 15 février l’Azerbaïdjan a partiellement débloqué le fonctionnement du gazoduc alimentant l’Artsakh depuis l’Arménie qu’il avait entièrement fermé le 8 février. Compte tenu des volumes insuffisants de gaz livrés en Artsakh, dans un premier temps seuls les abonnés de la capitale Stepanakert allaient en bénéficier. Cependant, le soir même l’Azerbaïdjan a bloqué de nouveau le gazoduc Arménie-Artsakh ».
Le bulletin d’information (15 février) du contingent russe du maintien de la paix indique : «Dans une trentaine de postes d’observation, les Casques bleus russes surveillent la situation 24 heures sur 24 et surveillent le respect du régime de cessez-le-feu. Le commandement des casques bleus russes poursuit le processus de négociation avec les parties arménienne et azerbaïdjanaise concernant la reprise du mouvement sans entrave du transport automobile le long de la route Stepanakert-Goris… ».
Dans sa réponse au nom de la Commission européenne aux questions écrites du député européen Demetris Papadakis, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité / Vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell a indiqué : « L’UE a appelé l’Azerbaïdjan à prendre les mesures qui relèvent de sa compétence pour assurer la liberté et la sécurité des déplacements le long du corridor, conformément à ses obligations découlant de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020. (…) Le financement humanitaire de l’UE mobilisé pour faire face aux conséquences du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan s’élève à 3,6 millions d’euros pour 2022. Il a été entièrement alloué au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui est la seule organisation humanitaire internationale capable d’opérer sur le terrain le long du corridor de Latchine ».
Le 14 février la Fondation Tatoyan a publié une vidéo filmée le 14 décembre, 2 jours après le blocus, qui montre les Azerbaïdjanais insultant le peuple du Haut-Karabakh et se réjouissant du blocage de la route.

Conférence de Munich sur la sécurité/ Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian qui était à Munich du 16 au 19 février pour participer à la Conférence de Munich sur la sécurité, a eu une série d’entretiens avec la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen; le Président de la région du Kurdistan irakien Nechirvan Barzani; le Premier ministre de l’Irak Mohammed Chia al-Soudani ; le Président de la Lettonie, Egils Levits; le Premier ministre de la Croatie, Andrej Plenković ; le Secrétaire générale de l’OSCE, Helga Schmid et le Président de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, Bob Menendez. Le Premier ministre Pachinian a eu également un bref entretien avec le Président de la France Emmanuel Macron; ainsi qu’un entretien informel avec le Président du Conseil européen, Charles Michel.
Lors de son discours à la Conférence de Munich, le président Macron a indiqué « Comment croire que les défis du Caucase pourront être surmontés par la Russie néo-coloniale que je décrivais tout à l’heure ? Je le dis en présence de mon ami, le Premier ministre Nikol Pachinian, avec qui nous continuerons d’être et continuerons d’agir ».En marge de la Conférence une réunion trilatérale entre le Premier ministre arménien Pachinian, le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken et le Président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliyev a eu lieu le 18 février. Selon le communiqué du Bureau du Premier ministre arménien lors de cette réunion, les discussions ont porté sur l’avancement des travaux relatifs au projet de Traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ainsi que sur le déblocage des infrastructures de transport régionales et la mise en œuvre de la délimitation entre les deux pays conformément à l’accord conclu à Prague. Avant la réunion le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré : « Nous croyons que l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont une occasion véritablement historique d’assurer une paix durable après plus de 30 ans de conflit. Les parties elles-mêmes ont de nouveau mis l’accent sur un processus de paix, y compris par le biais de conversations directes ainsi qu’avec l’UE et nous-mêmes ».
Le Premier ministre arménien a également participé à une table ronde aux côtés du Président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, du Premier ministre géorgien Irakli Garibashvili et de la secrétaire générale de l’OSCE Helga Schmid.

Déclarations du Premier ministre arménien sur l’éventuel traité de paix avec l’Azerbaïdjan/ Lors de la réunion du Cabinet du 16 février, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a déclaré : « Hier, la République d’Arménie a achevé les travaux sur la prochaine phase du projet de Traité sur l’établissement de la paix et des relations avec l’Azerbaïdjan, et nos propositions ont été transmises au côté azerbaïdjanais. C’est-à-dire que lorsque nous parlons de propositions, nous comprenons un projet de document complet avec nos propositions. Nous avons également transmis le document aux pays coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE. Nous travaillons sur le projet selon la logique suivante: recevoir un document que nous sommes prêts à signer à tout moment. Il est évident, bien sûr, que ce document devrait également être acceptable pour l’Azerbaïdjan, et nous espérons pouvoir nous appuyer sur certains des progrès que nous avons constatés à l’issue des trois rounds de négociations. Notre vision est la suivante : le document devrait contenir une logique d’accords, un système efficace de freins et de contrepoids qui exclurait tout scénario de perturbation d’une paix durable et stable. Le but est que la signature d’un document ne se transforme pas en guerre sur la base d’un Traité de paix déjà conclu. Cela peut paraître absurde, mais un tel scénario peut aussi avoir lieu, mais au contraire, cela signifie vraiment une paix durable ».

Plus d’aide humanitaire à la Turquie et à la Syrie par l’Arménie/ Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l’Arménie a déclaré le 15 février que l’Arménie a effectué un deuxième envoi d’aide humanitaire à la Turquie en indiquant : « L’Arménie continue d’envoyer de l’aide humanitaire dans les régions touchées par le tremblement de terre. Tard hier soir, les camions avec le deuxième lot d’aide humanitaire ont traversé la frontière arméno-turque par le pont de Margara ».
Le gouvernement a alloué 157 816,1 mille AMD du fonds de réserve afin de fournir une aide humanitaire aux populations touchées par le tremblement de terre en Turquie et en Syrie. Comme l’a noté le ministre des situations d’urgence Armen Pambukhchyan lors de la réunion du Cabinet du 16 février, le fret humanitaire a été envoyé deux fois par voie aérienne en Syrie et deux fois par voie terrestre en Turquie. « La tâche est entièrement accomplie, il ne reste que les fonds à allouer ». En réponse, Nikol Pachinian a déclaré que les sauveteurs arméniens sont revenus de Syrie, et ce jour-là les sauveteurs arméniens qui sont partis pour la Turquie par voie terrestre revenaient également.

Samantha Power, directrice de l’Agence américaine pour le développement international a déclaré à ce sujet : « C’est tellement émouvant de voir des décennies d’animosité mises de côté pour aider des personnes dans le besoin. Pour la première fois en 35 ans, le point de contrôle frontalier entre l’Arménie et la Turquie a été ouvert afin que l’aide puisse parvenir aux victimes du tremblement de terre. L’Arménie envoie 100 tonnes de fournitures et une équipe de recherche et de sauvetage ».
Serdar Kılıç, représentant spécial de la Turquie pour la normalisation des relations avec l’Arménie a déclaré au correspondant d’Armenpress : « Comme d’autres pays de la région, le peuple arménien a également fait des efforts pour soutenir le peuple turc dans ce moment douloureux, il a envoyé des équipes de recherche et de sauvetage, ainsi que des camions de fret avec de l’aide humanitaire, les deux derniers camions ayant été envoyés hier soir. Et le ministre arménien des affaires étrangères est venu à Ankara et a rencontré notre ministre des Affaires étrangères pour exprimer ses condoléances au nom du peuple arménien. Ce sont bien sûr des évolutions importantes à ce stade. Bien sûr, nous n’oublierons pas ce soutien apporté par l’Arménie. C’est un événement très important. En même temps, les douleurs rassemblent les gens. Nous traversons des processus importants ».

Visite du ministre arménien des Affaires étrangères en Turquie/ Le 15 février le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoïan qui était en Turquie pour une visite officielle s’est rendu à Ankara, puis à Adiyaman, dans le sud-est de la Turquie, où une équipe arménienne de recherche et de sauvetage participe aux opérations de secours après le tremblement de terre.
Le même jour le ministre Mirzoïan s’est entretenu avec son homologue Mevlut Cavusoglu. Lors d’une déclaration conjointe àla presse suivi à la réunion, Ararat Mirzoïan a déclaré notamment : « La rencontre d’aujourd’hui est, bien sûr, due à la catastrophe qui a coûté de nombreuses vies, cependant, étant en Turquie en ce moment difficile, je tiens à réaffirmer encore une fois le désir et la volonté de l’Arménie de construire la paix dans la région et, en particulier, de régler complètement des relations avec la Turquie, d’établir des relations diplomatiques et d’ouvrir complètement des frontières entre l’Arménie et la Turquie.
Je tiens à vous informer, comme le ministre Cavusoglu vient de l’annoncer, que nous avons discuté aujourd’hui de certains détails concernant ce processus, nous sommes arrivés à un accord de rénovation du pont d’Ani avec des efforts conjoints, ainsi que pour préparer les infrastructures pertinentes, avant l’ouverture complète de la frontière ».

Le ministre turc quant a lui a déclaré : « J’ai dit qu’aujourd’hui, nous avons à nouveau discuté des mesures que nous pouvons prendre dans le cadre du processus de normalisation. L’une d’entre elles est la reconstruction du pont de la route de la soie historique, qui est situé à la frontière arméno-turque. (…) D’une part, nos préparatifs visant l’avenir se poursuivent, il y a des recherches, des conclusions et des approbations concernant les ponts dans les points de passage frontaliers des deux côtés, et il y a des étapes liées aux routes menant à la frontière que nous pouvons faire. Nous avons convenu d’accélérer ces actions ».

A cette occasion le représentant spécial de l’UE pour le Caucase du Sud et la crise en Géorgie, Toivo Klaar a déclaré : « C’est une visite historique suite à la décision de l’Arménie de soutenir son voisin dans le besoin. Espérons qu’elle soit le signe avant-coureur des développements à venir dans les relations turco-arméniennes ».
Le ministère français des Affaires étrangères a salué cette visite du ministre arménien en Turquie.
Lors de la réunion du Cabinet du 16 février, le Premier ministre arménien Nikol Pachinyan a déclaré « Vous savez que le ministre des Affaires étrangères s’est rendu en Turquie, ce qui, je pense, est un événement très important et symbolique ». Il a invité le ministre des Affaires étrangères à donner les détails de cette visite, qui a noté que le sujet principal de la visite et des discussions était le tremblement de terre en Turquie et a déclaré : « Je dois dire que la partie turque, tant au niveau des autorités centrales, que sur le terrain, et au niveau des réactions de la population, a évalué positivement le travail de nos sauveteurs et la fourniture de l’aide humanitaire. Cela méritait une réaction plutôt positive et de la gratitude ».

Déclarations du chef de l’état-major interarmées de l’OTSC/ Lors d’une conférence de presse en réponse à la question de savoir si la décision de l’Arménie de ne pas organiser d’exercices militaires de l’OTSC sur son territoire affectera le travail de l’organisation, le chef de l’état-major interarmées de l’OTSC, le colonel-général Anatoli Sidorov a indiqué : « Si la situation exige soudainement l’implication des forces et des moyens du système de sécurité collective dans la région du Caucase… il y a de l’expérience, certains plans ont également été élaborés, et je pense que les États membres de l’OTSC seront prêts à soutenir leur allié dans la région du Caucase ».

Déclarations du porte-parole du département d’Etat des Etats-Unis/ Lors d’un point de presse du 16 février le porte-parole du département d’État des États-Unis, Ned Price a déclaré : « Le message que nous adressons à l’Arménie et à l’Azerbaïdjan, aux parties elles-mêmes, mais aussi à l’ensemble de la région, est qu’il est nécessaire de trouver un moyen de désescalader les tensions pour remettre la situation sur la voie d’une paix globale et durable. Nous nous sommes engagés dans cet effort ; nous nous sommes engagés dans cet effort au niveau bilatéral, nous nous sommes engagés dans cet effort au niveau multilatéral, et nous continuerons à faire tout ce que nous pouvons, en tant qu’États-Unis, directement avec les parties, par le biais d’institutions et de groupements multilatéraux, pour faire avancer cette cause. Nous espérons que d’autres pays enverront exactement le même message, mais je ne suis pas en mesure de parler des messages que d’autres pays envoient ».
Déclarations de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Russie/ S’agissant du format du groupe de Minsk de l’OSCE la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Russie Maria Zakharova a déclaré lors d’un point de presse du 17 février : « Si quelqu’un a fait dérailler les efforts de règlement entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, c’est eux-mêmes, les pays occidentaux, avec les États-Unis en tête. Le format du groupe de Minsk de l’OSCE a été rejeté sur les cendres de l’histoire après que les coprésidents américain et français ont cessé de coopérer avec leur homologue russe en février 2022 sous un prétexte fallacieux. Prenant cela en considération, nous nous concentrons sur le soutien à Erevan et Bakou dans le cadre de formats trilatéraux, sur la base des accords respectifs au plus haut niveau, dont nous avons parlé à de nombreuses reprises ».

Des policiers allemands dans la mission civile en Arménie/ Armenpress rapporte en citant la chaîne allemande NTV que selon le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit la mission civile de surveillance de l’UE qui sera bientôt déployée en Arménie pour surveiller la frontière avec l’Azerbaïdjan comprendra au maximum 15 policiers allemands.

Lancement du plan d’action du conseil de l’Europe pour l’Arménie 2023-2026/ Le Plan d’action du Conseil de l’Europe pour l’Arménie 2023-2026 a été officiellement lancé le 16 février à Erevan. Les principaux bénéficiaires du programme sont les citoyens arméniens. Il vise des secteurs prioritaires tels que la protection des droits des femmes et des enfants et d’autres groupes vulnérables, la protection des droits de l’homme dans les forces armées, la lutte contre la corruption, les réformes judiciaires et autres. Dans son discours le ministre arménien des Affaires étrangères a déclaré notamment : « La volonté politique et l’engagement du gouvernement sont la pierre angulaire des réformes, en même temps, la coopération avec les partenaires internationaux est essentielle pour un succès durable et des résultats tangibles. Par conséquent, je tiens à remercier nos amis et partenaires pour leurs efforts conjoints visant à soutenir l’ambitieux programme de réforme du gouvernement. Nous apprécions hautement les contributions volontaires de nos partenaires traditionnels, tels que l’UE, la Norvège, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni et le Danemark ainsi que l’Autriche, l’Allemagne, l’Irlande, la Belgique, le Liechtenstein, la Roumanie et les organisations internationales qui viennent compléter les capacités institutionnelles et l’expertise du Conseil de l’Europe ».

Rédaction : Taisya HOVHANNISYAN
Cette revue de presse est une synthèse réalisée à partir de publications arméniennes ou ayant trait à l’Arménie, parues au cours d’une journée définie et constitue un document de travail qui ne saurait en aucun cas exprimer le point de vue de l’Ambassade de France ou des autorités françaises. Toute reproduction de cette revue destinée notamment à une publication électronique, papier, destinée à des tiers, est soumise à autorisation de l’Ambassade de France en Arménie.

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