Revue de la presse arménienne du 21 au 22 juillet 2020

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35 693 cas confirmés de coronavirus/ L’Arménie reste touchée par la crise sanitaire. Dans ce contexte, les autorités arméniennes font état de 35 693 cas avérés de Covid-19 dans le pays, dont 24 766 ont été guéris et 678 patients sont décédés.

Le Gouvernement arménien s’engage à étendre les tests de dépistage du Covid-19/ Depuis des mois, les critiques pressent le Gouvernement d’étendre considérablement les tests de dépistage du virus. Les autorités sanitaires arméniennes se sont engagées lundi à augmenter fortement le nombre de tests de dépistage des cas de coronavirus dans le cadre de leurs efforts continus en vue de la prévention de la propagation du COVID-19. Au cours du dernier mois, les autorités ont effectué en moyenne plus de 2 000 tests par jour. « Des efforts sont en cours pour augmenter le nombre de tests jusqu’au nombre de 3 000 voir 4 000 », a déclaré Alina Nikoghosyan, porte-parole du Ministère arménien de la Santé, estimant que cela permettrait de détecter plus de cas de coronavirus et de pneumonie. Nikoghosyan a également parlé d’une diminution du nombre de personnes infectées nécessitant une hospitalisation. Les autorités n’ont donc pas besoin de créer davantage de lits d’hôpitaux pour les patients atteints de COVID-19. Pour mémoire, le Gouvernement arménien avait mis l’accent sur la nécessité d’amener la population à pratiquer la distanciation sociale, à porter obligatoirement des masques en public et à suivre d’autres gestes barrières.

L’Azerbaïdjan accusé d’un nouvel attentat contre l’Arménie/ L’armée arménienne a accusé mardi dernier les forces armées azéries d’avoir à nouveau attaqué l’une de ses positions dans une section de la frontière où des combats meurtriers ont fait rage la semaine dernière. La porte-parole du Ministère arménien de la Défense, Shushan Stepanyan, a déclaré qu’une unité de commando azerbaïdjanaise avait été repoussée par les troupes arméniennes, déployées dans la province de Tavush, subissant de lourdes pertes. Aucune perte n’est à déplorer par la partie arménienne. Le Ministère azerbaïdjanais de la Défense a rejeté cette déclaration, la qualifiant d’une nouvelle désinformation. Selon les estimations de Vagif Dargahli, porte-parole du Ministère azerbaïdjanais de la Défense, la situation à la frontière entre Tavush et le district de Tovuz reste « tendue mais stable ».

Les militaires de l’armée arménienne ciblés par des tireurs d’élite azerbaïdjanais/ « Des tireurs d’élite azéris ont tiré sur les forces armées arméniennes », rapporte sur sa page Facebook le porte-parole du Ministère de la Défense, Shushan Stepanyan. « Les forces armées azerbaïdjanaises ont été informées des conséquences possibles via des moyens de communication appropriés », écrit Stepanyan, ajoutant que la situation à la frontière est désormais relativement stable.

Erevan insiste sur les mesures de confiance entre Arméniens et Azéris/ L’Arménie a appelé mardi l’Azerbaïdjan à accepter des mesures de confiance qui pourraient empêcher de nouvelles violations du cessez-le-feu dans la zone de conflit du Haut-Karabakh. « Nous espérons qu’à la suite de sa dernière mésaventure militaire, l’Azerbaïdjan fera preuve de responsabilité quant au maintien et au renforcement du cessez-le-feu », a déclaré Anna Naghdalyan, porte-parole du Ministère arménien des Affaires étrangères, faisant référence aux affrontements de la semaine dernière. « Il y a des propositions explicites pour renforcer la sécurité et la confiance, dont une augmentation du nombre d’observateurs internationaux déployés sur le terrain, une communication directe [entre les deux parties] et une introduction d’un mécanisme pour enquêter sur les violations du cessez-le-feu », a rapporté la porte-parole. « Leur mise en œuvre pourrait contribuer à éviter une nouvelle recrudescence des tensions », a-t-elle ajouté.

Pour mémoire, le Président azerbaïdjanais Aliyev et son ancien homologue arménien Serge Sargsyan s’étaient mis d’accord sur de telles garanties contre les violations du cessez-le-feu lors de réunions en face à face tenues au lendemain des hostilités d’avril 2016 au Haut-Karabakh. Bakou avait cependant refusé de les mettre en œuvre par la suite, prétextant qu’elles cimenteraient le statu quo dans le conflit.

L’Arménie déclare avoir été en contact avec l’armée russe lors des affrontements à la frontière/ Les militaires arméniens et russes ont communiqué entre eux à propos des affrontements meurtriers, éclatés à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan le 12 juillet, a déclaré lundi Erevan. Les hostilités, qui ont fait au moins 12 morts parmi les soldats azerbaïdjanais et 4 morts parmi les soldats arméniens, s’étaient en grande partie arrêtées le 16 juillet. Les deux parties au conflit n’avaient signalé aucune violation grave du cessez-le-feu le long de la frontière depuis lors. Chacune des parties accuse l’autre de tirer sporadiquement en direction de ses positions. La porte-parole du Ministère arménien des Affaires étrangères, Anna Naghdalyan, a déclaré que les co-présidents américain, français et surtout russe du groupe de Minsk de l’OSCE étaient « activement impliqués» dans les efforts visant au rétablissement du cessez-le-feu dans la province arménienne du Tavush, qui borde le district de Tovuz, dans l’ouest de l’Azerbaïdjan. « Le Ministre arménien des Affaires étrangères [Zohrab Mnatsakanian] a été en contact permanent avec son homologue russe. Il y a eu également des contacts au niveau des responsables militaires des deux pays », a déclaré Naghdalyan, sans pourtant donner de détails sur les contacts militaires russo-arméniens.

Pour mémoire, les militaires arméniens et azéris avaient établi une nouvelle voie de communication directe après que le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan et le Président azerbaïdjanais Ilham Aliyev aient convenu, en 2018, de renforcer le régime de cessez-le-feu le long de la frontière internationalement reconnue entre les deux pays et de la « ligne de contact » autour du Haut Karabakh. Les violations de la trêve dans la région avaient ainsi diminué de manière significative.

Démonstration des « drones azéris abattus lors des affrontements frontaliers »/ Le Ministère arménien de la Défense a fait une démonstration mardi des drones militaires azerbaïdjanais de fabrication israélienne, abattus par ses unités anti-aériennes lors des combats violents de la semaine dernière à la frontière arméno-azérie. L’armée arménienne affirme avoir détruit ou intercepté 13 de ces drones au cours des affrontements. Elle indique que 10 d’entre eux étaient des drones d’attaque, sur le point de frapper des cibles militaires et civiles arméniennes dans la province du Tavush. Des fragments présumés de certains de ces drones ont été exposés à l’Institut de l’aviation militaire du Ministère de la Défense à Erevan. L’armée azerbaïdjanaise avait utilisé d’autres types de drones « suicide » de fabrication israélienne pendant les hostilités d’avril 2016 au Haut-Karabakh. Garik Movsisyan, un officier supérieur des forces de défense aérienne arméniennes, a déclaré qu’un total d’environ 40 drones azerbaïdjanais ont été abattus depuis 2016. Il a estimé que les drones israéliens perdus par l’Azerbaïdjan lors des combats de Tavush-Tovuz valaient au moins 150 millions de dollars. Pour sa part, l’armée azerbaïdjanaise affirme avoir abattu deux drones arméniens la semaine dernière. La partie arménienne nie cette affirmation.

Les soldats des unités du Tavush renoncent à la démobilisation/ Le chef du Centre d’information unifié établi à Tavush, Artsrun Hovhannisyan, a déclaré que les forces armées arméniennes sont prêtes à défendre l’ensemble de la frontière arménienne contre toute incursion.

Il a par ailleurs rappelé que le calme relatif à la frontière était maintenu. Artsrun Hovhannisyan a également déclaré que les conscrits soumis à la démobilisation de toutes les subdivisions militaires de la 3ème unité militaire ont demandé à leurs commandements de suspendre le processus de démobilisation et de leur permettre de continuer à servir aux côtés de leurs compagnons d’armes jusqu’à ce que la situation soit réglée.

La deputée française condamne le soutien de la Turquie à l’agression azerbaïdjanaise contre l’Arménie/ La députée française, Valérie Boyer, a adressé une lettre au Président de la République, Emmanuel Macron, concernant la situation à la frontière arméno-azérie où elle a condamné le soutien résolu de la Turquie au Président azerbaïdjanais, qui constitue une menace pour la paix dans la région. La députée a également demandé à la France et à l’UE de réaffirmer l’urgente nécessité d’aboutir à un règlement définitif du confit.

La Russie rassure l’Azerbaïdjan sur le contrôle militaire/ La Russie aurait assuré à l’Azerbaïdjan que le « contrôle rapide de l’état de préparation au combat » des troupes russes, ordonné par le président Vladimir Poutine, n’avait aucun lien avec les dernières hostilités à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Le Ministre russe de la Défense, Sergeï Choygou, a annoncé le début de ce « contrôle » vendredi, déclarant qu’il permettra de tester l’état de préparation des forces armées russes pour les exercices militaires Caucase-2020, prévus en septembre. « Cet événement était planifié et n’est en aucune façon lié à la situation actuelle à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan », a déclaré le Ministre russe, soulignant que l’événement impliquera 150 000 personnes et des centaines d’avions et de navires, déployés dans les districts militaires du sud et de l’ouest de la Russie, aux frontières de l’Ukraine, de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan.

Rédaction : Sona Nassibian

Ambassade de France

Stéphane
Author: Stéphane

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