La presse du jour est principalement consacrée aux discussions autour des changements du Code électoral.
Début des consultations autour des changements du code électoral / Le quotidien Hraparak rend compte de l’interview avec le responsable des consultations sur les changements du code électoral Daniel Ioanissian. Selon Ioanissian, les consultations seraient déjà en cours et le but serait de présenter le paquet de changements à l’Assemblée avant le début des vacances de l’Assemblée le 15 juillet, ce qui permettrait d’organiser les élections avant la fin d’année civile. Selon Ioanissian, il est prévu d’abandonner le système de vote par classement et de revenir à un système de vote proportionnel. Les autres changements porteraient sur la composition des listes des électeurs qui ne seraient pas à jour et comprenaient les noms de personnes décédées ou absentes du pays. Le processus d’enregistrement par empreinte digitale dans les points d’élection serait révisé. Ioanissian indique que les conditions de formation des coalitions prévues dans le code électoral actuel seraient également revues, notamment le délai de 6 jours prévu pour la formation de la coalition, ainsi que la clause selon laquelle seulement trois forces peuvent former une coalition. Ioanissian avance que les organisations internationales, notamment la Commission de Venise, auraient critiqué ces limitations, mais que les autorités précédentes auraient ignoré ces critiques. Le chef du parti Républicain Vahram Baghdasarian, a indiqué que son parti continuerait à soutenir le système de vote par classement qui aurait été mis en place afin d’obtenir une meilleure représentation des candidats des régions au Parlement. Selon Ioanissian, cette question de la représentation des régions ne serait pas si importante, car les problèmes du pays se posent à l’échelle nationale et ne varient pas d’une région à l’autre. Le parti Tsaroukian soutient la position d’Ioanissian en soulignant que le système de vote par classement ne conviendrait pas à l’Arménie. Selon la députée du parti Tsaroukian Naira Zohrabian, la question de la représentation des régions serait « un conte de fées » car les députés élus des régions seraient enregistrés dans ces régions, mais se trouveraient à Erevan donc ne seraient pas en mesure de les représenter mieux que d’autres. Le quotidien rappelle que tous les changements doivent être validés par l’Assemblée nationale où les Républicains sont toujours majoritaires. La date des élections dépendra également des Républicains, car les élections extraordinaires peuvent être organisées dans deux hypothèses : si l’Assemblée ne valide pas deux fois le programme du gouvernement ou, en cas de démission du Premier ministre, si l’Assemblée échoue par deux fois à élire un nouveau Premier ministre.
Vague de déception envers le gouvernement de Pachinian/ Le quotidien Hayots Achkhar avance que les attentes positives formées suite à la révolution se seraient tournées contre Nikol Pachinian. Hayots Achkhar indique qu’une vague de déception serait en train de se développer suite à la nomination d’un gouvernement non expérimenté et à l’absence de réalisation des « promesses populistes et non réalistes » de Pachinian. Le quotidien met en question les valeurs du nouveau gouvernement en critiquant le rejet de certains projets patriotiques par le gouvernement de Pachinian, notamment : les projets d’éducation militaire-patriotique dans les écoles et le concept « Nation-armée » introduit par l’ancien ministre de la Défense Vigen Sarkissian qui était une déclinaison nationale du concept suisse « nation in arms ». Le quotidien se demande également pourquoi le gouvernement n’entreprend pas de mesures pour annuler les modifications des lois sur la taxe d’accise contre lesquels le parti de Pachinian luttait juste en début de l’année. Selon Hayots Achkhar les déclarations du parti Tsaroukian qui ambitionne suite aux élections d’obtenir la majorité absolue à l’Assemblée seraient la preuve du fait que même ses alliés attendraient une chute de la réputation de Pachinian.
« Il est tôt pour parler des nouveaux investissements » estime le ministre des finances /Le journal Iravounk rend compte de son interview avec le Ministre des finances Atom Janjughazian. Selon le Ministre, le système financier de l’Arménie serait stable et résistant. Le ministre trouve que malgré les attentes positives formées suite à la révolution, il est encore tôt pour parler des investissements car les investisseurs prennent leur temps pour analyser la situation. Les priorités du système seraient d’améliorer la politique fiscale et la discipline financière. En commentant les déclarations du Premier ministre sur la suppression des pénalités des crédits agricoles, le Ministre a indiqué que les discussions étaient en cours pour parvenir à une décision équilibrée qui ne provoquerait pas le mécontentement des citoyens ayant payé régulièrement leurs pénalités.
Rédaction : Lena Gyulkhasyan
Attachée de presse et de communication
Ambassade de France en Arménie