POLITIQUE ETRANGERE
Visite en Thrace d’une délégation turque
Sous la manchette « Les députés turcs jettent de l’huile au feu en Thrace », « Makedonia » critique l’utilisation du qualificatif « turque » par le président de la Commission d’harmonisation à l’U.E. de l’Assemblée turque, M. Yasar Yakis, pour qualifier la minorité musulmane de Thrace.
« Nous considérons que la communauté romaine (hellénique) d’Istanbul et la minorité turque de Thrace occidentale sont les meilleurs vecteurs de communication entre les deux pays », a déclaré M. Yakis, à l’issue de son entretien avec le Préfet d’Evros, Nikos Zambounidis, le 15 juin à Alexandroupolis.
Dans le cadre de sa tournée de deux jours en Thrace, M. Yakis envisage
visiter les communautés musulmanes de Rhodope et Xanthi, « ainsi que l’Union illégale turque de Xanthi ». Selon « Makedonia », le « Conseil de la Minorité de Thrace occidentale » recueillerait actuellement des signatures en vue de dénoncer devant les instances européennes le refus de la Grèce de reconnaître comme « turque et nationale » sa minorité musulmane.
(cf. « Makedonia » du 16 juin 2006)
Différends gréco-turcs
« Aggelioforos » rend compte de la lettre adressée au gouvernement
hellénique dans laquelle 114 personnalités du monde politique grec, dont 22 députés, appellent Athènes « à être à la hauteur des circonstances et à assurer les droits souverains du pays, en vue des changements qui commencent à s’esquisser en Mer Egée et dans toute la région ». « La politique étrangère de la Grèce ne défend pas avec efficacité l’intégrité territoriale du pays », note-on dans ce texte se référant aux derniers incidents gréco-turcs en Mer Egée, dont la collision au-dessus de la Mer Egée entre deux chasseurs grec et turc au cours de laquelle le pilote grec avait été tué.
Par ailleurs, les 114 personnalités accusent les défenseurs du « Oui » au référendum chypriote sur le dernier plan onusien de réunification de Chypre d’être derrière l’idée de porter tous les différends gréco-turcs devant la Cour internationale de La Haye.
Enfin, les personnalités en question, dont le député indépendant de
Thessalonique, M. Stelios Papathemelis, et les anciens ministres, MM. Costas Aslanis, Leftheris Veryvakis, Stathis Giotas, Alekos Damianidis, Costas Mantouvas et Stathis Panagoulis, invitent le gouvernement grec à suivre de près le parcours européen de la Turquie.
(cf. « Aggelioforos » du 13 juin 2006)
Relations gréco-turques
« Thessaloniki » publie les résultats d’un sondage de « Kapa Research »
réalisé pour le compte de « To Vima » révèlent que 65,8 % des interrogés sont en faveur du développement des relations gréco-turques « même si les deux pays doivent en ce sens procéder de part et d’autre à des compromis ».
43,7 % des interrogés estiment que la Cour internationale de La Haye
pourrait régler les différends gréco-turcs, alors que 51,5 % souhaitent des négociations directes entre les deux pays.
(cf. « Aggelioforos » et « Thessaloniki » du 11 et 13 juin 2006)
Grèce-Turquie-U.E.
Sous le titre « Dernière chance pour la Turquie », « Thessaloniki » note l’avertissement lancé par les ministres européens des Affaires étrangères , réunis le 12 juin à Luxembourg, appelant la Turquie à reconnaître immédiatement la République de Chypre, en vue de son adhésion à l’U.E.
Par ailleurs, la presse rend compte des nouvelles « mesures de confiance » annoncées le 10 juin à Istanbul par les ministres grec des Affaires étrangères, Mme Dora Bakoyannis et turc Abdhllah Gül.
Plus précisément, les deux parties ont décidé de prolonger d’un mois cette année le moratoire estival, du 15 juin au 15 septembre, sur les vols militaires en Mer Egée. L’accord prévoit l’ouverture, à partir du 1er juillet 2006, d’une ligne spéciale entre Larissa (Grèce) et Esksehir (Turquie), où sont situés les centres opérationnels
des forces aériennes grecques et turques. Une autre ligne directe sera prochainement établie entre les chefs d’état-major des deux armées.
(cf. « Thessaloniki » du 13 juin 2006)
