Reporters sans frontières (RSF) « regrette vivement » l’adoption jeudi d’une proposition de loi pénalisant la négation du génocide arménien, estimant qu’elle contribue à constituer une « vérité historique officielle, typique des régimes totalitaires », vendredi dans un communiqué.
« Les lois mémorielles contribuent à la constitution d’une vérité historique officielle », déplore RSF, pour qui « il ne s’agit évidemment pas de remettre le génocide arménien en cause ».
« Cette pratique, typique des régimes totalitaires, est incompatible avec les valeurs fondamentales de la France, à commencer par la liberté d’expression », juge l’association.
Cette conception « justicière » de l’histoire « a toutes les chances d’exaspérer les antagonismes au lieu de favoriser le débat », souligne RSF.
RSF espère que les sénateurs, lors de l’examen du texte, « se montreront moins sensibles aux échéances électorales et auront la sagesse de le repousser ».
Ce texte « peut avoir des conséquences incalculables pour tous les historiens et, bien sûr, pour la liberté de la presse », affirme RSF.