L’impunité pour les atrocités passées peut conduire aux violations les plus graves, dont la manifestation ultime est le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, a déclaré le représentant permanent de l’Arménie auprès des Nations Unies, Mher Margaryan, lors du débat ouvert du Conseil de sécurité des Nations unies sur le « Renforcement de la responsabilité et de la justice pour les violations graves du droit international ».
« Il nous est également rappelé que le renforcement de la responsabilité et de la justice pour de tels crimes est essentiel pour la réalisation des droits à la vérité, à la justice, à la réparation et aux garanties de non-récurrence », a-t-il déclaré.
« En tant que défenseur de longue date du programme de prévention des génocides, l’Arménie soutient les efforts visant à renforcer les capacités d’alerte rapide des Nations Unies afin de surveiller et de répondre aux conditions présentant un risque imminent d’atrocités, ce qui inclut les politiques systématiques de diffusion de discours de haine, d’incitation à la violence sur la base de l’ethnicité ou de la religion, ainsi que la négation, la justification ou même la glorification des crimes d’atrocité, en particulier lorsque ces actes incendiaires sont dirigés, menés ou cultivés par l’État au plus haut niveau politique », a déclaré l’ambassadeur.
« À maintes reprises, l’Arménie a alerté la communauté internationale sur le niveau dangereusement croissant des discours de haine et de la rhétorique raciste qui dominent le discours politique en Azerbaïdjan, où les politiques anti-arméniennes menées par l’État – largement rapportées et documentées par les institutions internationales – cherchent à déshumaniser une nation particulière, qui en vient à manifester que l’idéologie génocidaire n’appartient pas seulement au passé », a-t-il ajouté.
Il a noté que le fait qu’une agression militaire à grande échelle ait été déclenchée au milieu d’une pandémie mondiale sans précédent à l’automne 2020 est un crime de proportion mondiale en soi et devrait être évalué et traité comme tel. « La tentative de résoudre le conflit du Haut-Karabakh par le recours à la force, a causé des milliers de morts et de dévastations, mettant la vie de dizaines de milliers de civils sous une menace existentielle », a-t-il déclaré.
« L’Azerbaïdjan n’a toujours pas respecté les obligations qui lui incombent en vertu du droit humanitaire international à l’égard des prisonniers de guerre et des otages civils arméniens qui sont toujours retenus en captivité. Il doit s’engager, de bonne foi, à préserver le patrimoine culturel et religieux arménien et s’attaquer efficacement à la rhétorique anti-arménienne, y compris au niveau des fonctionnaires et des institutions, conformément aux dispositions découlant de la Convention sur l’élimination de la discrimination raciale », a noté Mher Margaryan.
En tant qu’organe judiciaire principal des Nations unies, la Cour internationale de justice joue un rôle central pour assurer la justice et la responsabilité et défendre la foi dans le droit international.
L’Arménie reste fermement engagée dans le renforcement de l’agenda de la responsabilité et de la justice, ce qui nécessite une compréhension approfondie des schémas des violations passées et présentes, ainsi qu’une approche centrée sur les victimes, en particulier dans les situations de conflit.