Le président géorgien Mikheïl Saakachvili a souligné samedi que la Russie devait accepter l’indépendance de la Géorgie, souhaitant l’amélioration de relations encore tendues dernièrement par la condamnation à Tbilissi d’un Russe accusé de trafic de matières radioactives.
«Nous devons renforcer notre indépendance sans irriter nos voisins, mais nos voisins doivent aussi admettre et comprendre que nous sommes indépendants», a déclaré M. Saakachvili dans un entretien sur la radio Ekho Moskvy (Echo de Moscou).
«Il serait tragique que la tradition historique d’amitié (entre les deux pays) soit rompue, et nous devons tous comprendre que cela ne mène nulle part», a-t-il ajouté.
Il a admis que «naturellement, puisque des erreurs ont été commises des deux côtés, la Géorgie avait probablement commis des erreurs elle aussi».
«Mais dans l’ensemble notre ligne a été juste», a-t-il dit.
Le ministre russe des Affaires étrangères Serguéi Lavrov a qualifié vendredi de «provocation» l’emprisonnement en Géorgie d’un trafiquant russe accusé d’avoir tenté de vendre de l’uranium hautement enrichi, annoncé cette semaine.
Les relations russo-géorgiennes, tendues depuis l’arrivée au pouvoir du président pro-occidental Mikheïl Saakachvili en 2004, s’étaient encore détériorées en septembre dernier après l’arrestation et l’expulsion par Tbilissi de quatre militaires russes accusés d’espionnage, Moscou ayant alors évacué son personnel diplomatique, imposé un embargo à son voisin du Caucase, et expulsé des ressortissants géorgiens de son territoire.
L’ambassade de Russie à Tbilissi a repris son fonctionnement normal au début de la semaine.
