Selon « Radio Liberty », L’Union européenne s’apprête à signer un accord d’importation de gaz azerbaïdjanais afin de réduire la dépendance de l’Europe vis-à-vis des ressources énergétiques russes. Le « partenariat stratégique » entre l’Union européenne et l’Azerbaïdjan envisage « la fourniture de gaz naturel de la Caspienne à l’Union européenne et, très probablement, aux Balkans », indique le projet d’accord, qui a été consulté par le périodique bruxellois EUObserver. Selon ce document, des approvisionnements annuels en gaz de 20 milliards de mètres cubes sont prévus jusqu’en 2027. Le média note que des investissements importants seront faits pour cela. Il est en particulier prévu d’élargir le réseau « Southern Gas Corridor ». EUObserver, qui est pourtant proche des milieux de l’Union européenne, souligne : « L’Azerbaïdjan qui est une dictature pétrolière gouvernée depuis des décennies par une famille a une situation catastrophique dans le domaine des droits de l’homme, mais le projet de mémorandum de l’UE ne mentionne pas ce fait ».
L’information est confirmée par la partie azérie par le site Azvision : « Kadri Simson, la commissaire européenne à l’Energie, se rendra à Bakou plus tard ce mois-ci Nous avons travaillé en étroite collaboration pour augmenter les livraisons », a déclaré un porte-parole de l’UE… Avant cela, les responsables des deux parties s’entretiendront à Bruxelles le 19 juillet. Daté du 11 juillet, le projet de texte qui pourrait encore faire l’objet de modifications, s’inscrit dans le cadre des efforts de l’UE pour réduire sa dépendance au gaz russe après la guerre en Ukraine ».
Kadri Simson est une femme politique estonienne membre du Parti du centre (EK). Après avoir été ministre des Affaires économiques et des infrastructures de 2016 à 2019, elle est membre de la Commission européenne chargée de l’énergie depuis décembre 2019. Difficile ne pas faire de rapprochement entre le zèle de Mme Simson à négocier avec l’Azerbaïdjan et la récente visite du Président du Parlement estonien à Chouchi sous occupation azérie.
On évoque beaucoup dans les médias européens, en particulier français, l’immoralité qu’il y aurait à acheter des hydrocarbures russes, mais visiblement, le sang arménien peut être sacrifié au gaz azéri sans aucun état d’âme.
S. Sukiasyan