Plus de 300 personnes ont commémoré dimanche 23 avril 2006 en soirée à Sarcelles (Val d’Oise) la mémoire des Assyro-Chaldéens, victimes de génocide en 1915 en Turquie.
Des associations comme l’union des Assyro-Chaldéens de France (UACF) et l’association des Assyro-Chaldéens de France (AACF) étaient présentes pour commémorer ce « génocide oublié », selon François Pupponi, maire (PS) de Sarcelles, qui a déclaré que c’était également un moyen pour les anciens de la communauté d' »honorer leurs morts ».
Après un dépôt de gerbes sur une stèle commémorative inaugurée par la ville en octobre, environ 300 personnes se sont rassemblées sous un chapiteau voisin.
François Pupponi, qui a expliqué avoir reçu en début d’année « une lettre du gouvernement turc » condamnant « vivement » sa décision d’ériger une stèle commémorant le génocide, a annoncé son intention d’envoyer « une lettre au président de la République » pour demander « la reconnaissance nationale » de ce génocide.
Environ 18.000 Assyro-Chaldéens originaires de Turquie, d’Irak et des pays voisins vivent actuellement en France , dont 12.000 à Sarcelles (Val d’Oise) et en banlieue parisienne, selon Naman Adlun, président de l’AACF.
La communauté assyro-chaldéenne française s’est constituée notamment après la Première Guerre mondiale et la guerre du Golfe de 1991.
L’Eglise chaldéenne est un rite oriental chrétien lié à Rome depuis le XVIe siècle, dont le patriarcat est à Bagdad. Elle compte environ 700.000 fidèles en Irak et autant répartis dans de nombreux pays comme l’Iran, le Liban, l’Egypte, la Syrie, l’Inde, les Etats-Unis, le Canada, la France ou l’Australie.
Les Assyro-Chaldéens affirment que 250.OOO d’entre eux ont été tués par l’Empire ottoman lors du génocide arménien de 1915 et militent pour la reconnaissance par la communauté internationale d’un génocide assyro-chaldéen.
