Le bureau de l’ancien président arménien Serzh Sarkisian a confirmé qu’une réunion des anciens présidents de l’Arménie et du Haut-Karabakh a eu lieu le 25 mars.
« Les priorités découlant des questions d’importance vitale pour l’Artsakh [nom arménien du Haut-Karabakh] et l’Arménie ont rendu impérative la tenue de discussions régulières dans ce format pendant la dernière guerre de l’Artsakh et dans la période d’après-guerre », a déclaré le bureau de Sarkisian.
Plus tôt dans la journée de vendredi, le porte-parole de l’ancien président Levon Ter-Petrosian, Arman Musinyan, a également confirmé que les anciens présidents d’Arménie et du Haut-Karabakh – Levon Ter-Petrosian, Robert Kocharian, Serzh Sargsian, Arkady Ghukasian et Bako Sahakian – se sont rencontrés hier « pour discuter de la situation d’après-guerre en Artsakh et d’un certain nombre de questions concernant d’éventuels développements ultérieurs ».
L’annonce de la réunion des anciens dirigeants arméniens et karabakhiotes intervient alors qu’une rencontre entre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, et son homologue arménien, Ara Ayvazian, est prévue le 2 avril.
Maria Zakharova, représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré que M. Lavrov rencontrerait également le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Jeyhun Bayramov.
Les questions liées au Haut-Karabakh et à la région du Caucase du Sud devraient occuper une place importante lors de ces rencontres.
Entre-temps, le Premier ministre arménien Nikol Pashinian a eu une conversation téléphonique avec le Président russe Vladimir Poutine vendredi.
Le service de presse du Premier ministre arménien a notamment indiqué que « les deux dirigeants ont abordé le processus de mise en œuvre des dispositions de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020. »
La Russie a négocié un accord de trêve entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en novembre dernier, mettant fin à six semaines d’hostilités dans et autour du Haut-Karabakh, au cours desquelles plus de 6 000 personnes ont été tuées.
Selon les termes du document appelé déclaration trilatérale, une partie du Haut-Karabakh et les sept districts qui l’entourent ont été placés sous administration azerbaïdjanaise après presque 30 ans de contrôle par les forces arméniennes.
L’accord a également conduit au déploiement d’environ 2 000 soldats de la paix russes le long des zones de front et d’un corridor terrestre reliant le territoire contesté à l’Arménie.
