Le candidat de droite à la présidentielle en France Nicolas Sarkozy a réaffirmé mercredi que l’Iran ne devait pas avoir l’arme atomique et a appelé Téhéran à «choisir entre les sanctions et la coopération avec la communauté internationale» sur le nucléaire.
«L’Iran n’a pas le droit et ne doit pas avoir le nucléaire militaire», a déclaré le ministre de l’Intérieur lors d’une conférence de presse consacrée aux questions internationales.
«La perspective d’un Iran doté de missiles nucléaires n’est pas acceptable», a-t-il ajouté.
La possession par l’Iran de l’arme nucléaire «ouvrirait la voie à une course aux armements dans la région (et serait) une menace constante pour l’existence d’Israël et le sud-est de l’Europe», a déclaré le candidat à la présidentielle.
«Il ne faut pas hésiter à renforcer le régime des sanctions» de l’ONU, a-t-il poursuivi, tout en souhaitant «à tout prix qu’on évite un choc des civilisations» entre l’Orient et l’Occident.
Considérant que «la coopération nucléaire est tout à fait possible», il a ainsi estimé qu’il serait par exemple possible de «proposer à l’Algérie un partenariat pour accéder à l’énergie du futur en échange d’un partenariat par exemple dans le domaine gazier».
Sur le conflit au Proche-Orient, il a affirmé que «l’objectif est la création d’un État palestinien indépendant et viable», ainsi que «le renforcement de la sécurité d’Israël, qui est un objectif non-négociable».
Sur l’Irak, après avoir qualifié l’intervention militaire américaine «d’erreur historique», il a fait valoir que la France n’était «pas la mieux placée» pour proposer une date pour le retrait des troupes étrangères, n’ayant pas de militaires engagés.
L’actuel gouvernement, dont M. Sarkozy est le numéro deux, a récemment indiqué que «la seule solution» pour sortir de la guerre civile en Irak était un retrait des forces étrangères «à l’horizon 2008». La France s’était opposée en 2003 à l’intervention américaine en Irak.
