des représentants de l´intelligentsia d´arménie, réunis vendredi à erevan, ont salué les efforts des autorités arméniennes en vue de la reconnaissance du génocide de 1915 par la communauté internationale, mais ont attiré leur attention sur la nécessité pressante de condamner et d´empêcher la destruction persistante et délibérée de pièces majeures du patrimoine arménien disséminées sur le territoire actuel de la turquie. le directeur du département turc de l´institut des études orientales d´arménie, ruben safrastian, a indiqué que des milliers de monuments culturels arméniens étaient au mieux sujets à l´indifférence et à la négligence des autorités turques quand ils n´étaient pas voués à la destruction. cette politique constitue une violation flagrante des engagements pris par la république turque dans le cadre du traité de lausanne de 1923, qui stipule clairement que « le gouvernement turc s´engage à assurer sa protection sans faille aux églises des citoyens turcs relevant des minorités non musulmanes ». m. safrastian a souligné que les autorités arméniennes devaient utiliser tous les recours de la législation internationale pour mettre un terme à la politique barbare de l´etat turc et les a appelées à soulever ce problème devant l´assemblée parlementaire du conseil de l´europe (apce), qui ne manquera pas selon lui, de leur apporter son soutien sur ce point. le chercheur arménien a précisé que la turquie était aussi signataire d´une série de traités relatifs à la protection des monuments, comme le traité de la haye de 1954 et les traités de l´unesco de 1970 et 1972, traités dont il a souligné qu´ils étaient mis en avant par ankara quand cela l´arrangeait.
