Selon Pachinian, la Russie peut empêcher une nouvelle guerre au Haut-Karabagh

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Vendredi, le Premier Ministre arménien, Nikol Pachinian, a déclaré s’attendre à ce que la Russie empêche l’Azerbaïdjan de déclencher une nouvelle guerre dans la région du Haut-Karabagh.

« Nous savons que notre partenaire stratégique et notre ami de plusieurs siècle, la Russie, a toute la capacité et les moyens d’empêcher l’Azerbaïdjan de recourir à une provocation à court et à long terme », a-t-il déclaré aux journalistes. « Et je ne peux pas croire que la Russie n’utilisera pas ces leviers. »

Pachinian a insisté à cet égard que le Président azeri, Ilham Aliev, ne mettra pas ses menaces récurrentes d’une solution militaire au conflit du Karabagh en l’absence de « conditions géopolitiques » appropriées. « En tout cas, nous devons être prêts à défendre notre patrie à tout moment », a-t-il ajouté.

« La guerre n’est pas finie. Seule sa première phase est terminée » , a déclaré M. Aliev lors d’un défilé militaire à Bakou le 26 juin. Il a menacé de mener des frappes militaires contre des cibles « stratégiques » en Arménie.

Un analyste géopolitique, Hakob Badalian, a affirmé que les Russes auraient pu empêcher les hostilités d’avril 2016 autour du Karabagh, qui ont presque dégénéré en une guerre totale. Il estime que Pachinian a donc eu raison de leur envoyer ce message.

Le Ministre des Affaires Étrangères azéri, Elmar Mammadyarov et son homologue arménien, Zohrab Mnatsakanian, se sont rencontrés à Bruxelles la semaine dernière pour tenter de relancer le processus de paix au Karabagh. Ils ont entamé les pourparlers en présence des médiateurs américains, russes et français co-présidant le Groupe de Minsk de l’OSCE.

Les médiateurs ont ensuite déclaré que Mammadyarov et Mnatsakanian avaient discuté « d’une série de mesures de confiance possibles » dans la zone de conflit. « Les Ministres ont convenu de se rencontrer à nouveau dans un proche avenir sous les auspices des coprésidents“, ont-ils ajouté dans une déclaration conjointe.

Vendredi, Pachinian a mis en question l’engagement de Bakou à trouver une solution pacifique qui impliquerait des concessions mutuelles de la part des parties belligérantes. « Quand nous recevrons le message que l’Azerbaïdjan est prêt à faire un compromis, nous en discuterons », a-t-il déclaré. « Et nous discuterons des limites du compromis non pas au niveau du gouvernement mais dans un format pour ainsi dire national. »

« Je peux déjà exclure une résolution au conflit du Karabagh qui serait inacceptable pour notre peuple », a-t-il ajouté.

Pachinian n’a pas encore clarifié son point de vue sur un accord-cadre de paix qui a été avancé par les Etats-Unis, la Russie et la France depuis plus d’une décennie. Cet accord appelle à un règlement échelonné qui commencerait par la libération de la quasi totalité des sept districts autour du Karabagh, occupés en tout ou en partie par les forces arméniennes du Karabagh durant la guerre de 1991-1994. En retour, la population arménienne à prédominance ethnique du Karabagh aura la possibilité de déterminer le statut internationalement reconnu du territoire lors d’un référendum.

Le gouvernement de l’ancien Président Serge Sarkissian a toujours déclaré que cette formule de compromis de paix était largement acceptable pour Erevan.

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Author: raffi

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