le ministre arménien de la défense, serges sarkisian, a déclaré mardi que l´arménie et
l´azerbaïdjan avaient encore beaucoup de chemin à parcourir dans le processus de
négociation, malgré les déclarations optimistes des médiateurs internationaux. « il y a eu
une avancé sur un point, a précisé sarkisian. mais je ne crois pas qu´il soit opportun
d´en parler aujourd´hui car le moment de le faire n´est pas arrivé. quand ce sera le moment,
nous parlerons ".
dans une déclaration rendue publique vendredi, les coprésidents français, russe et américain
du groupe de minsk de l´osce, avaient affirmé qu´un premier pas vers une résolution pourrait
déboucher des négociations. ils avaient également appelé les deux pays à préparer leur
population à faire des concessions. " nous ne pourrons pas éviter les concessions
mutuelles, a précisé sarkisian. mais le peuple tout entier devra décider des
concessions qu´il est prêt à faire ".
il a rappelé que l´arménie était prête à se retirer des territoires occupés en azerbaïdjan en
échange d´une " garantie de sécurité »internationale pour le karabagh. " le
karabagh ne peut plus être subordonné à l´azerbaïdjan. une deuxième garantie serait que le
karabagh n´existe plus en tant qu´enclave. il doit avoir une frontière avec la république
d´arménie ainsi que la possibilité de prendre part aux processus internationaux ", a
expliqué sarkisian.
les gouvernements d´arménie et de la république du karabagh ont toujours lié le retrait de
troupes des territoires azéris occupés à un accord sur le statut de l´encalve. sarkisian a
démenti les rumeurs selon lesquelles l´arménie aurait subi des pressions internationales
pour alléger sa position. " je n´ai jamais ressenti aucune pression, quelle qu´elle soit ",
a déclaré le ministre.
sarkissian s´adresse de plus en plus aux journalistes alimentant ainsi les rumeurs sur un
nouveau plan de paix entre les deux pays. plusieurs observateurs affirment également que
sarkisian désire fortement devenir le prochain président de la république. mais le ministre de
la défense a souligné à plusieurs reprises qu´il restait trois ans avant les prochaines
élections et qu´il était trop tôt pour parler d´ambition présidentielle.
