Le chef de l’opposition, Nikol Pashinian, a accusé mardi l’ancien président Serge Sarkissian d’avoir tenté d’empêcher le Parlement arménien de l’élire Premier ministre, et ce afin de reprendre le pouvoir une semaine après avoir démissionné de son poste de Premier ministre.
Pashinian a attaqué Sarkissian et un autre ancien président, Robert Kotcharian, au cours de la session d’urgence du Parlement, durant laquelle il a défendu sa candidature pour le poste de direction du pays. Il les a blâmés concernant le fait que le Parti républicain (HHK) au pouvoir n’a toujours pas promis de soutenir sa candidature pour remplacer Sarkissian.
“Selon les rumeurs qui circulent, Serge Sarkissian et Robert Kocharian ont commencé lundi soir à exercer des pressions sur les députés de toutes les factions de l’Assemblée nationale, les avertissant qu’il ne fallait pas voter pour le candidat du peuple arménien“.
“Le duo infâme a planté une graine pour arrêter la vague populaire [des manifestations] et revenir au pouvoir, et son principal outil reste le même : menaces, pressions physiques mais aussi psychologiques“, a-t-il dit.
“Méfiez-vous avant qu’il ne soit trop tard parce que votre comportement peut littéralement causer un tsunami politique“, a prévenu Pashinian, faisant appel à Sarkissian et Kotcharian.
Le chef de l’opposition a ensuite exhorté ses partisans à “inonder les rues et les places“ à travers le pays et à empêcher les dirigeants du HHK de “voler leur victoire“.
Le discours de Pashinian, d’une durée de 30 minutes, a été suivi d’une séance de questions et réponses, avec 26 parlementaires qui se sont inscrits pour lui poser des questions.