Le ministre arménien de la défense Serge Sarksian, qui est le candidat et dauphin quasi déclaré à la succession de Robert Kotcharian en 2008 depuis qu’il s’est vu accorder un poste à la direction du Parti républicain du premier ministre Andranik Markarian, a mis en doute la capacité du parti fondé récemment par l’homme d’affaires arménien Gaguik Tsaroukian, à servir de base électorale au président Kotcharian. Le fondateur et dirigeant du parti Arménie prospère, qui est l’une des plus grosses fortunes du pays et un ami proche du chef de l’Etat ne constituerait pas une menace pour le tout puissant ministre de la défense, qui se lance dans la bataille électorale sous les couleurs du Parti républicain. M. Tsaroukian a déployé tous ses efforts depuis quelques mois pour étendre son influence dans le pays, maillant les provinces d’antennes régionales de son parti qui compte bien être le principal rival du Parti républicain aux prochaines élections législatives, en 2007. Servi par les moyens financiers considérables de M. Tsaroukian et par ses accents populistes, son parti aurait déjà accueilli des dizaines de milliers de membres. Les observateurs estiment que cette formation est l’émanation directe de Robert Kotcharian, qui aurait ainsi voulu faire contre poids au Parti républicain, devenu un peu trop puissant depuis que Serge Sarksian l’a rejoint, entraînant dans son sillage des hommes d’affaires et autres personnages influents de la République. Mais cette hypothèse a été balayée du revers de la main par Serge Sarksian, lorsqu’il a mis en doute la capacité d’Arménie prospère à devenir une force politique sur laquelle M. Kotcharian pourrait compter. Dans un entretien accordé à la presse le 20 juillet, il n’a pas ménagé l’homme d’affaires, en laissant entendre qu’il n’avait aucune expérience politique et ne pouvait prétendre incarner le soutien à l’actuel chef d’Etat. Certains responsables du Parti républicain, à commencer par le président du Parlement Tigrane Torossian, craignent toutefois qu’Arménie prospère achète les voix des électeurs lors du prochain scrutin. Il est vrai qu’à ce jeu, le parti au pouvoir n’est pas à plaindre et dispose d’une force de frappe financière considérable, avec les hommes d’affaires qui ont rallié ses rangs.
Serge Sarksian met en cause les compétences politiques de Gaguik Tsaroukian
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