Les hôpitaux arméniens luttent à nouveau pour faire face aux cas de coronavirus qui ont commencé à augmenter lentement mais sûrement il y a plus de deux mois.
Le ministère de la santé a indiqué mercredi 1er septembre au matin que 615 personnes avaient été testées positives au coronavirus au cours de la journée écoulée, contre moins de 100 cas par jour enregistrés régulièrement au début et à la mi-juin. Elle a également enregistré 15 décès supplémentaires directement ou indirectement causés par le COVID-19.
Le vice-ministre de la santé, Gevorg Simonian, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation épidémiologique mardi en fin de journée, déclarant qu’elle « se détériore de plus en plus ».
Dans une publication sur Facebook, M. Simonian a prévenu que les 14 hôpitaux du pays qui traitent les patients atteints de la maladie COVID-19 n’ont que 235 lits vacants pour le moment. « Environ 700 patients sont dans un état grave et 125 autres dans un état critique », a-t-il écrit.
« La situation est vraiment tendue et préoccupante », a déclaré mercredi au service arménien de RFE/RL Naira Stepanian, directrice adjointe de l’hôpital des maladies infectieuses de Nork, à Erevan.
« Les appels téléphoniques reçus par nous ont recommencé à augmenter. Derrière chaque appel se cache un cas de [coronavirus] évalué comme grave ou critique », a-t-elle déclaré.
Selon Mme Stepanian, l’unité de soins intensifs de l’hôpital de Nork ne comptait que deux lits disponibles mercredi matin. La quasi-totalité des patients qui y étaient traités avaient moins de 60 ans, signe supplémentaire que la variante Delta du coronavirus, plus contagieuse, s’est répandue en Arménie également.
En réponse à la dernière résurgence des cas de coronavirus, le gouvernement arménien s’est engagé ces dernières semaines à renforcer l’application laxiste des règles anti-épidémies qu’il a imposées l’année dernière. Ces règles comprennent le port obligatoire d’un masque dans les bus, les magasins et les bureaux.
Cependant, la plupart des Arméniens ne portent toujours pas de masque à l’intérieur.
La propagation de la maladie est également facilitée par le rythme très lent de la campagne de vaccination COVID-19 lancée par le gouvernement en avril.
D’après le ministère de la santé, 275 138 injections de vaccin ont été administrées dans le pays d’environ 3 millions d’habitants au 29 août. Seules 98 586 personnes, soit moins de 5 % de la population, étaient entièrement vaccinées.
Le ministère a enregistré à ce jour un peu plus de 6 000 décès liés au coronavirus.
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