Le Japon a renouvelé mardi 6 juin 2006 ses protestations auprès de la Chine à la suite du suicide mystérieux à Shanghaï en 2004 d’un diplomate japonais qui, selon Tokyo, a été la victime d’un «chantage» de Pékin.
Tokyo a fait état de son courroux lors d’une réunion lundi entre diplomates nippons et chinois dans la capitale japonaise et a réclamé une enquête approfondie des autorités de Pékin.
La Chine a catégoriquement rejeté les accusations du gouvernement japonais, assurant que le diplomate nippon s’était pendu à cause du stress lié à son travail.
Les Japonais accusent Pékin d’avoir poussé au suicide en mai 2004 un agent consulaire âgé d’une quarantaine d’années qui était chargé du chiffre au consulat nippon à Shanghai.
Dans une lettre de suicide, dont la presse a publié des extraits, le diplomate japonais affirmait avoir subi des pressions d’un agent secret chinois.
Cette affaire est l’un des nombreux contentieux qui opposent régulièrement Tokyo à Pékin depuis plus d’un an.
Même si les relations entre les deux géants de l’Extrême-Orient se sont légèrement réchauffées ces derniers temps, elle restent à la merci d’ambitions géopolitiques rivales, d’une course aux ressources énergétiques en mer de Chine orientale et de contentieux historiques récurrents.