le gouvernement a approuvé hier une série de mesures destinées à donner plus de droits aux orphelins vivant dans des orphelinats publics et à faciliter leur intégration dans la société.
des amendements à la loi sur la sécurité sociale des enfants privés de soins parentaux ont été proposés. ils devraient être discutés devant le parlement cet automne. les enfants vivant dans les orphelinats devraient être protégés contre toute forme de violence, d´exploitation, ou d´abus sexuel, a déclaré ashot yesayan, le vice-ministre du travail et des affaires sociales, à l´issue d´une semaine de travail sur ces amendements. ceux-ci vont exiger une vingtaine de critères que tous les orphelinats devront remplir pour rester ouvert. les orphelins auront le droit de choisir leurs vêtements, de téléphoner autant qu´ils le souhaitent à leurs amis ou leurs proches, et d´avoir un peu d´argent de poche. les changements introduits ont aussi pour objectif de réduire l´énorme problème d´intégration qui attend ces orphelins à la sortie de l´orphelinat, quand ils se retrouvent sans domicile, sans travail, ou sans étude. raisons pour lesquelles nombre d´entre eux prolongent leur séjour à l´orphelinat. un des amendements prévoit que toute personne qui a quitté l´orphelinat depuis 1992 sans logement en recevra un gratuitement par l´etat. selon yesayan, ils seraient 180 dans ce cas, dont 55 ont déjà reçu un appartement à erevan ou ailleurs, et 75 en recevront un cette année. les autres devront attendront 2005. rappelons que ces modifications interviennent à la suite d´un considérablement durcissement de la loi sur l´adoption des orphelins par les arméniens de la diaspora. en février dernier la loi s´est durcie, en réaction à un mouvement de dénonciation par les journalistes, de la corruption des fonctionnaires en charge de ce processus. la loi de février prévoit aussi des allocations pour les familles vivant en arménie qui souhaiteraient prendre en charge un orphelin. les chiffres officiels estiment à 600 leur nombre en arménie, ce qui paraît bien bas. on peut supposer que ce chiffre serait bien plus élevé s´ils prenaient en compte les enfants qui n´ont plus que leur mère, souvent incapable de subvenir à leurs besoins.
