Sans craindre les répétitions, dans un contexte géopolitique dramatique, il faut saluer une fois encore la mobilisation et le travail des membres de l’institution pour le succès assuré de ce nouveau rendez-vous républicain à l’occasion de son dîner annuel.
Parmi le parterre de ministres, de SE l’Ambassadrice d’Arménie en France, de maires, de présidents de collectivités et de parlementaires, on notait également la présence du représentant en France de la république autoproclamée d’Artsakh, de nombreux journalistes, d’écrivains et de personnalités issues du monde de la culture, du sport, des cultes et du monde des affaires entre autres.
Dans une ambiance chaleureuse et bienveillante, NAM a recueilli les réactions de soutiens à l’Arménie et à l’Artsakh de la part de certains hôtes.
FRÉDÉRIC HAZIZA: journaliste de télévision et de Radio J
« Fidèle au dîner du CCAF, il était important d’être présent ce soir encore avec mes amis Arméniens.
Je considère qu’il y a une similitude entre l’Histoire du peuple Arménien et du peuple Juif. Vous savez que je mène depuis des années le combat afin que la Knesset, le parlement israélien, reconnaisse le génocide des Arméniens. C’est essentiel de reconnaître le premier génocide du XXe Siècle. C’est une cause essentielle! »
SYLVAIN TESSON: écrivain, romancier, voyageur
« C’est important de ne pas cacher le combat pour soutenir l’Arménie.
Le pays connaît des attaques et des agressions qui m’indignent. Je n’ai aucun lien familial avec l’Arménie mais j’ai un lien du cœur, un lien de l’esprit et un lien de l’âme.
La petite taille de l’Arménie et son faible effectif de sa population ne doivent pas empêcher les cœurs de s’occuper de l’Arménie!
Il n’y a pas de proportionnel sur la petitesse géographique d’un État et l’importance du combat qu’il mérite.
La France a quelques choses particulièrement a dire dans le concert des Nations qui est assez indifférent à l’égard de l’Arménie en vertu des liens qui unissent les deux pays.
L’Arménie peut concentrer un certain nombre de combats différents.
Des combats de cœur qui sont intéressés par les droits de l’Homme et par la civilisation.
Je crois qu’il il a une convergence de toutes ces luttes et de ces symboles qui se recoupent en Arménie »
GEORGES SIFFREDI: président du Conseil département des Hauts-de Seine
« Le département des Hauts-de-Seine a toujours été engagé auprès des populations en Arménie. Je crois aujourd’hui plus que jamais qu’il faut être présent auprès du peuple Arménien!
On voit bien l’Azerbaïdjan continuer ses attaques, aidée par la Turquie.
Devant ce constat, malheureusement, il n’y a pas une réponse en face, de la part de l’UE et de nombreux autres pays qui soutiennent vraiment l’Arménie et qui disent stop!
Il faut arrêter comme pour l’Ukraine. Je suis présent ce soir pour dire stop et renouveler mon soutien aux Arméniens! »
VALÉRIE BOYER: sénatrice des Bouches-du-Rhône
« C’est la soirée de la fidélité et de l’amitié où on ne lâche rien malgré l’adversité.
Je suis frappée par l’indifférence sur le drame qui est en train de se jouer dans le Caucase.
Vous savez mon soutien plein et entier et mon engagement auprès de la communauté arménienne de France et également auprès de l’Arménie et de l’Artsakh. Je ne cesse de répéter dans les médias et au sénat, si la vie des Arméniens vaut-elle moins que celle des Ukrainiens?
L’Occident doit cesser cette facilité et être moins lâche et complice avec Aliyev et Erdogan! »
XAVIER BERTRAND: président du Conseil régional des Hauts-de-France
« J’ai souhaité être présent ce soir au dîner du CCAF à l’invitation d’amis français d’origine arménienne.
La situation en Arménie et en Artsakh est préoccupante et il faut mesurer l’urgence de ce qui ce passe en Artsakh.
Je sais que les médias sont fortement mobilisés sur la situation en Ukraine, mais ce qui ce passe en Artsakh est aussi un génocide à bas-bruits.
Il y a une urgence à intervenir!
Aujourd’hui la France doit utiliser le statut qui est le sien et à la fois les moyens afin de prendre l’initiative.
Je demande que la France saisisse le Conseil de sécurité de l’ONU pour que justement on fasse pression sur les autorités de Bakou.
On ne peut continuer ainsi.
Ça c’est l’action politique et diplomatique, mais nous avons absolument besoin d’une action humanitaire d’envergure.
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités mais il faut qu’il sache également que de nombreuses collectivités locales sont prêtes à soutenir cette démarche et à s’engager! Mais là le temps presse.
Le département des Hauts-de-France avait voté une motion de soutien et une demande de reconnaissance de l’Artsakh par la France.
C’est pour cela que si le gouvernement s’engage dans cette voix, il ne sera pas seul.
Il ne s’agit pas pour moi de dire « faites-le » non!
Nous sommes prêts à nouveau à s’engager et je ne parle pas seulement des Hauts-de- France. De nombreuses collectivités et de grandes villes seront prêtes aussi et à même d’effectuer cet engagement et ce soutien »
ERIC CIOTTI: Député des Alpes-Maritimes
« Être présent ce soir, c’est pour moi un engagement dans une période difficile pour l’Arménie et l’Artsakh. Cet engagement appelle à la mobilisation internationale en faveur de l’intégrité territoriale de l’Arménie prise en étau par les azéris en particulier dans la région de l’Artsakh. Je dénonce ce blocus du corridor de Lachine par l’Azerbaïdjan.
Plus que jamais le dîner de cette année revêt une importance particulière pour exprimer une mobilisation générale et pour faire en sorte que la France aussi soit plus engagée, et que cette voix soit une voix de soutien à l’Arménie et soit une voix de dénonciation de l’Azerbaïdjan! »
PASCAL BRUCKNER: philosophe et romancier
« J’ai répondu à l’invitation du CCAF. Vous savez que je suis allé voir avec d’autres intellectuels le président de la République Emmanuel Macron ce lundi pour évoquer le Haut-Karabagh.
Pour moi c’est la continuation de ce combat pour faire reconnaître le génocide des Arméniens par la Turquie qui s’y refuse toujours »
FRANÇOIS ROCHEBLOINE: député honoraire
« Aujourd’hui, compte tenu de la situation en Artsakh et en Arménie, il était absolument normal que j’apporte encore mon soutien à mes amis Arméniens!
Fidèle à mon combat, j’affirme, Arménien un jour, Arménien toujours, Artsakhiote un jour, Artsakhiote toujours !
Je dénonce et condamne le blocus inacceptable en Artsakh et renouvelle mon soutien aux Arméniens qui aspirent à vivre en paix sur leur terre ancestrale »
Propos recueillis et photos: Alain Sarkissian
