Un soldat arménien a été tué et un militaire azerbaïdjanais blessé lors de nouvelles escarmouches à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Le ministère arménien de la Défense a déclaré lundi en fin de journée que le soldat, Vanik Ghazarian, était décédé dans un avant-poste de l’armée arménienne dans la province orientale de Gegharkunik, qui avait essuyé des tirs en provenance de l’autre côté de la frontière.
Le maire du village voisin d’Akhparadzor a déclaré au service arménien de RFE/RL qu’il avait entendu des coups de feu en fin d’après-midi. Il a ajouté qu’il n’y avait aucun signe d’autres tirs dans cette zone frontalière le lendemain matin.
L’armée azerbaïdjanaise a déclaré qu’un de ses soldats avait été blessé par les forces arméniennes mardi. Elle n’a pas précisé où l’incident s’était produit, tout en accusant l’Arménie d’aggraver les tensions le long de la frontière instable.
Le ministère de la défense d’Erevan a publié mardi au moins trois déclarations niant les violations du cessez-le-feu par l’Arménie, alléguées par la partie azerbaïdjanaise.
Les tensions à différents endroits de la longue frontière ont été vives ces derniers mois, malgré les progrès importants enregistrés dans les pourparlers entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en vue d’un traité de paix bilatéral. Selon Erevan, l’un des principaux obstacles à un tel accord est le rejet par Bakou d’une proposition arménienne d’utiliser des cartes militaires de l’ère soviétique pour délimiter et démarquer la frontière.
De nouveaux incidents de tir ont également été signalés sur la « ligne de contact » à l’intérieur et autour du Haut-Karabakh. Les autorités de Stepanakert ont accusé mardi les troupes azerbaïdjanaises de continuer à tirer sur les habitants d’un village du Karabakh qui tentent de récolter leur blé.
Les autorités signalent régulièrement de tels incidents. Elles affirment que l’Azerbaïdjan tente délibérément de perturber l’activité agricole au Karabakh afin d’aggraver les pénuries alimentaires résultant du blocus azerbaïdjanais du corridor de Latchine. Bakou affirme que ses troupes n’ouvrent le feu que pour empêcher les forces arméniennes du Karabakh de fortifier leurs positions.
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