L’ANCA (Comité National Arménien d’Amérique) a expliqué que le principe derrière son opposition était lié aux récentes efforts faits par l’ambassade de Turquie et ses consulats aux Etats-Unis, pour organiser des rencontres individuelles entre les groupes de pression arméniens et Ecvet Tezcan. Tezcan est un membre haut placé du Ministère des Affaires Etrangères, dont les rapports font état de négation agressive de génocide, rassemble des accusations d’un génocide turc commis par les Arméniens, et ajoute à ce tissu de mensonges des revendications territoriales de la Turquie et de l’Azerbaïdjan sur la République d’Arménie. La semaine dernière un certain nombre de rencontres entre des officiels turcs et des organisations arméniennes ont déjà eu lieu. V. Hatchikian, représentant de l’ANCA, a déclaré : « Nous pensons que l’existence de telles rencontres en l’absence de reconnaissance du Génocide arménien par la Turquie et d’acceptation de sa responsabilité, aura un effet unique qui sera de servir la campagne de négationnisme menée par le gouvernement turc. Nous croyons que ce serait une grave erreur d’accepter l’invitation de cet officiel turc. » « Nous ne devons pas tomber dans le piège du gouvernement turc. La Turquie est tout simplement et en toute transparence, en train d’essayer d’utiliser la présence d’Arméniens à ces rencontres pour montrer qu’il n’y a pas besoin de reconnaissance du génocide arménien aux Etats-Unis, vu « le dialogue direct » entre Turcs et Arméniens. (?) Le gouvernement turc cherche à tout prix à nier le génocide et à échaper à ses responsabilités actuelles pour crime contre l’humanité. Voilà le but du gouvernement, ces rencontres sont une de ses stratégies. »>i< Le gouvernement turc a donné une nouvelle vigueur à sa campagne de négationnisme par les nouvelles directives pour l'éducation nationale en Turquie ; aux Etats-Unis même, les efforts de la Turquie se comptent en millions de dollars pour se payer les services du Harbour Group, mené par Robert Livingston, tout acquis aux intérêts de la Turquie. La Turquie augmente ainsi considérablement sa capacité d'opposition à la résolution du Congrès sur la reconnaissance du génocide. Voici quelques occasions en lesquelles Tezcan a exprimé sa position sue le Génocide arménien. Le 12 février, le président d'Azerbaïdjan Aliev a reçu Mr Tezcan, ambassadeur de Turquie ; celui-ci a félicité Aliev de l'entrée de son pays au Conseil de l'Europe, et a exprimé sa gratitude pour la position de l'Azerbaïdjan sur le « génocide arménien concocté ». Interrogé par le journal Turkish Daily News sur la manière dont l'Azerbaïdjan voit les relation entre l'Arménie et la Turquie, Tezcan a répondu que la Turquie agissait de manière honnête et magnanime envers Erevan, à qui elle n'avait pas fermé ses portes mais dont elle exigeait qu'elle arrête son invasion sur des territoires azéris, aucune relation normale ne pouvant être établie tant que durerait cette occupation ; et Tezcan de mentionner l'occupation de Meghri, qui sépare l'Azerbaïdjan du Nakhitchevan. Concernant les revendications au sujet d'un soi-disant génocide, elles n'ont pas lieu d'être. Enfin, les revendications territoriales, sur des pays voisins, écrites dans la constitution de l'Arménie devrait en être retirées. Pour terminer, Tezcan a déclaré que les « génocides organisés par les Arméniens contre le peuple turc tout au long de l'histoire et leur invasion de territoires turcs » devraient être reconnus par les Arméniens tenus pour responsable de ces événements.
