A contretemps.
Luis Lema, New York
Mardi 27 novembre 2007
C’est un temple dédié à la tolérance. Mais, à Los Angeles, ce musée qui prône la bonne entente entre les peuples, qui rappelle les horreurs de l’Holocauste ou le génocide des Arméniens est aussi devenu un «must» touristique: depuis son ouverture, en 1993, il a déjà attiré quelque 4 millions de visiteurs.
Or les voisins du musée n’en peuvent plus. Ils ne supportent plus les autobus emplis de touristes qui se garent n’importe où; ils en ont assez des traînées de déchets laissées par les visiteurs; ils ne se sentent plus chez eux lorsque les forces de sécurité du FBI quadrillent le quartier en cas de présence de dignitaires étrangers. «Les gens du musée ne nous respectent pas, explique une voisine dans la presse américaine. Ils sont insensibles à nos demandes.»
Le propriétaire du musée, le Centre Simon-Wiesenthal, veut encore élargir le bâtiment, pour abriter des cérémonies privées. Il compte le garder ouvert jusqu’à minuit pour accueillir des mariages ou des bar-mitsva. Il demande aux voisins d’être plus tolérants. Mais il reconnaît l’ampleur des nuisances. «Nous ne sommes pas parfaits», admet son fondateur.
© Le Temps, 2007 .