Le processus de paix au Proche-Orient, la nouvelle stratégie du président Bush en Irak et le problème iranien figureront en bonne place à l’ordre du jour des entretiens qu’aura le sous-secrétaire d’État américain, M. Nicholas Burns, du 18 au 23 janvier, avec de hauts représentants de la Turquie, d’Israël et des Émirats arabes unis.
Les 18 et 19 janvier, M. Burns sera reçu par le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, son adjoint et ministre des affaires étrangères Abdullah Gül et d’autres hauts représentants diplomatiques et militaires turcs. Leurs entretiens porteront sur l’état des relations américano-turques et sur des questions régionales, dont les problèmes de sécurité que pose à l’État turc son voisin oriental, l’Iran.
Alliée des États-Unis et membre de l’OTAN, la Turquie doit faire face non seulement au problème iranien, mais aussi à une recrudescence en 2006 des attaques lancées par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), groupe terroriste qui a mené une guerre d’insurrection dans le sud-est de la Turquie pendant une vingtaine d’années à partir de la fin des années 1970 et qui reste actif le long de la frontière turque à partir du côté irakien. En 2006, les États-Unis ont confié au général de l’armée de l’air américaine Joseph Ralston la fonction d’envoyé spécial chargé de conférer avec les gouvernements régionaux turc, irakien et kurde sur la façon de résoudre le problème du PKK.
Selon un communiqué du département d’État, M. Burns « réaffirmera le ferme engagement des États-Unis en faveur de la défense turque contre les attaques du PKK », que le gouvernement américain classe parmi les organisations terroristes.
De Turquie, le secrétaire d’État adjoint se rendra en Israël, où il rencontrera le premier ministre Ehoud Olmert et ses collaborateurs, puis à Jérusalem pour des entretiens avec les autorités palestiniennes.
Ces entretiens entendent donner suite à la tournée que vient d’effectuer Mme Condoleezza Rice au Proche-Orient, au cours de laquelle elle a annoncé la relance de la « feuille de route » devant conduire à la paix dans la région. Parmi les signes de progrès, elle a fait état de la réunion que doit tenir en février, à Washington, le Quatuor composé de représentants de la Russie, de l’Union européenne, des Nations unies et des États-Unis, ainsi que des discussions informelles que doivent tenir, peu après cette réunion, les États-Unis, Israël et l’Autorité palestinienne.
Publiée en avril 2003, cette feuille de route énonce les étapes que doivent suivre, selon un calendrier établi et sous les auspices du Quatuor, les Palestiniens et les Israéliens en vue de parvenir à un règlement.
En Israël, M. Burns dirigera la délégation des États-Unis au Dialogue stratégique américano-israélien, tribune bilatérale consacrée aux questions de sécurité régionale et dont l’ordre du jour devrait être dominé par l’Iran.
Les 22 et 23 janvier, le sous-secrétaire d’État aura, à Abou Dabi et Dubaï, des entretiens sur des questions régionales et bilatérales avec le premier ministre des Émirats arabes unis et émir de Dubaï, Cheikh Mohammed Bin Rached al Maktoum, le ministre des affaires étrangères des Émirats, Cheikh Abdallah Bin Zayed al Nahyan, et le prince héritier d’Abou Dabi et commandant adjoint des forces armées des Émirats, Cheikh Mohammed bin Zayed al Nahyan.