il n´existe pas de "questions irrésolues" entre moscou et bakou, ni sur la construction de l´oléoduc bakou-ceyhan ni sur le partage de la caspienne, a déclaré samedi le président azerbaïdjanais ilham aliev à l´issue de sa première visite en russie depuis son élection en
octobre dernier. le président a tenu à souligner qu´il n´y avait pas de "composante politique" dans la construction de l´oléoduc bakou-tbilissi-ceyhan (btc), qui doit acheminer le pétrole de la caspienne vers les marchés mondiaux via la turquie et dont le financement a été bouclé mardi dernier. "la construction de cet oléoduc ne porte préjudice à personne" et la russie pourrait "dans l´avenir transporter son pétrole par cet oléoduc", a déclaré m. aliev lors d´une conférence de presse. il a souligné que le pétrole azerbaïdjanais est également acheminé vers les marchés internationaux par l´oléoduc bakou-novorossiïk qui passe par le territoire russe.
le trajet de l´oléoduc bakou-ceyhan a été conçu pour éviter un passage aussi bien par la russie que par l´iran. ce projet a été vivement soutenu par les autorités américaines et vu d´un mauvais oeil par moscou qui considère le caucase comme sa zone d´influence stratégique. concernant la délimitation de la mer caspienne, "les positions de la russie et de l´azerbaïdjan coïncident entièrement", a également souligné m. aliev. il a estimé que l´accord signé entre moscou et bakou dans ce domaine peut servir d´"exemple pour d´autres pays de la caspienne". les lignes de partage de la caspienne, dont les réserves en hydrocarbures seraient les troisièmes du monde, font l´objet d´une querelle qui dure entre les pays riverains depuis la fin de l´urss, en 1991. la russie, le kazakhstan et l´azerbaïdjan ont signé en mai 2003 un accord de partage des richesses du nord et du centre de la caspienne mais ne sont pas parvenus à s´entendre avec l´iran et le turkménistan. l´iran, comme le turkménistan, revendiquent 20% des ressources de la caspienne, à égalité avec les autres riverains, alors que la russie, l´azerbaïdjan et le kazakhstan prônent un partage proportionnel à la longueur des côtes, ce qui ne laisserait que 13% à téhéran.
