L’Eglise orthodoxe de Grèce a dénoncé vendredi la « violation des libertés religieuses » en Turquie, réagissant à l’assassinat de trois protestants dans le pays voisin.
« Nous souhaitons que les déclarations » des dirigeants turcs après le massacre « conduisent à garantir les libertés religieuses en Turquie, condition nécessaire à la démocratisation du pays et à sa marche vers l’Europe », a commenté dans un communiqué le saint synode, direction collégiale de l’Eglise.
Le saint synode fait aussi part de son « angoisse face aux éventuels motivations religieuses et politiques » de la tuerie, relevant qu’elle fait suite au meurtre, l’année dernière, d’un prêtre catholique, et à l’assassinat en janvier dernier du journaliste d’origine arménienne, Hrant Dink.
Connue pour son ultranationalisme, l’Eglise grecque, qui n’est pas séparée de l’Etat, est opposée à une adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
A l’intérieur de ses frontières, elle s’est souvent élevée contre les chrétiens évangéliques, qu’elle accuse de prosélytisme.
Les protestants assassinés mercredi dans les locaux d’une petite maison d’édition chrétienne à Malatya, en Turquie orientale, appartenaient à une petite communauté évangélique.