Turquie : appels au « dialogue »

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Info Collectif VAN – www.collectifvan.org – Hurriyet, le journal turc nationaliste, revient sur les « propositions » faites par la Turquie à l’Arménie. A grand renfort de phrases traitant du soi-disant « génocide », le quotidien turc à grand tirage, plus proche des laïcs kémalistes que de l’AKP, défend la même ligne révisionniste et négationniste que le parti islamique au pouvoir : preuve que la négation du génocide arménien de 1915 réunit hélas toutes les tendances en Turquie. Heureusement que quelques pépites brillent quand même dans l’ombre de cet Etat profond…

Légende : ces photos, parues dans les journaux turcs et montrant un homme piétinant le drapeau turc au Mémorial du génocide arménien le 24 avril 2008 à Erevan (Arménie), causent un grand émoi actuellement. En l’état actuel des informations, il est impossible de savoir s’il s’agit d’un montage-photo ou d’une idiote provocation.

Échange de lettres entre la Turquie et l’Arménie alors que Sarkissian entame son mandat

Le nouveau Premier ministre d’Arménie a salué dimanche le message de félicitations que lui a adressé son homologue turc, et a déclaré que Erevan était prêt à entamer le dialogue avec la Turquie sur l’amélioration des relations, mais a répété que les discussions ne devraient pas être soumises à conditions. Le Premier ministre turc Tayyip Erdogan a exprimé l’espoir qu’avec l’élection de Tigran Sarkisyan (Nota CVAN : le journaliste de Hurriyet confond Tigran Sarkissian, nommé Premier ministre, et Serge Sarkissian, le Président élu) les relations turco-arméniennes » entreraient dans une nouvelle phase qui contribuerait à la stabilité, à la paix et à la prospérité pour la région » a rapporté l’agence Mediamax basée à Erevan. L’Arménie est prête à initier le dialogue avec la Turquie sur l’amélioration des relations, si Ankara ne pose pas de conditions préalables aux discussions, a écrit Sarksyan dans sa réponse.

Cet échange de lettres entre les Premiers ministres des deux pays a eu lieu après que le peuple turc et le gouvernement ont réagi fortement aux provocations arméniennes lors d’une commémoration du prétendu « génocide » la semaine dernière. Lors des cérémonies officielles, des Arméniens ont piétiné le drapeau turc avant de le brûler. Un député du parti AKP a dit que l’Arménie « devrait s’excuser » pour ces incidents.

La semaine dernière, le ministre turc des Affaires étrangères a dit qu’il avait envoyé une lettre en Arménie appelant au dialogue. Les appels au dialogue de la Turquie ou sa proposition de former un comité d’enquête sur le soi-disant « génocide » ont toujours suscité une froide réponse de Erevan.

Il y a cependant, dans ce récent échange de lettres, quelque chose qui pourrait être vu comme un pas en avant vers un réchauffement des relations. « Je confirme que le gouvernement d’Arménie est prêt à engager un dialogue constructif et à établir des relations sans conditions », a écrit Sarksyan dans une lettre envoyée à la Turquie.

La Turquie et l’Arménie n’ont pas de relations diplomatiques depuis qu’Ankara a coupé les ponts pour protester contre le contrôle arménien de la région du Haut-Karabakh, que l’Arménie a envahi lors de la guerre avec l’Azerbaïdjan au début des années 1990. La frontière entre la Turquie et l’Arménie a été fermée.

« Je peux vous assurer que nos efforts visent à établir la paix, la tolérance et la stabilité dans notre région », a ajouté Sarksyan.
Les affirmations de génocide de l’Arménie sont un autre problème dans les relations entre les deux pays. L’Arménie, avec le soutien de la diaspora, prétend que 1.5 million d’Arméniens ont été tués au cours de massacres organisés en 1915.

La Turquie rejette cette affirmation, en disant que 300000 Arméniens ainsi qu’au moins autant de Turcs, sont morts lors de la guerre civile qui a eu lieu parce que les Arméniens ont pris les armes pour acquérir leur indépendance en Anatolie.

La Turquie considère que les parlements ou d’autres institutions politiques ne sont pas les plateformes appropriées pour débattre ou juger des périodes controversées de l’histoire. Les événements du passé et les périodes controversées de l’histoire devraient être laissés aux historiens pour être évalués sans passion.

En 2005, la Turquie a officiellement proposé d’établir une commission conjointe composée d’historiens et autres experts des deux pays, pour étudier les événements de 1915, en utilisant non seulement les archives turques et arméniennes mais également toutes celles de pays tiers concernés et de faire connaître les résultats au public.

L’Arménie n’a pas encore répondu positivement à cette initiative.

© Traduction C.Gardon pour le Collectif VAN – 28 avril 2008 – 10:15 – www.collectifvan.org

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Author: raffi

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