Turquie : Charniers arméniens et syriaques à Mardin

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Le Collectif VAN vous propose un bref résumé traduit d’un article paru en turc.

L’article de Talin Suciyan au sujet des fosses communes trouvées à Nusaybin (Mardin) et incluant également son interview avec David Gaunt et l’ancien président de l’Institut médico-légal Sebnem Korur Fincanci, était à la Une du magazine Nokta de cette semaine (l’un des hebdos les plus vendus en Turquie), suspendu il y a plusieurs années.

De nouveau édité, il bénéficie d’une bonne réputation.

De nouveau, à la manière des trois singes(en référence à l’image des trois singes, qui ne voient pas, n’entendent pas, n’écoutent pas)- un charnier a été trouvé il y a un mois à Nusaybin, et le juridique, l’éxécutif, le législatif ainsi que les médias restent silencieux.

L’article, accompagné d’une photo saisissante montrant la découverte en Slovénie par un spécialiste médico-légal d’un crâne à demi-enterré dans la terre, démarre l’histoire en disant comment on a découvert un charnier en Slovénie et le travail effectué par des spécialistes de la médecine légale pour trouver la vérité à propos de ces fosses communes. Il continue en disant que le charnier dans Nusaybin (Mardin) a été d’abord rendu public par le quotidien Gundem, suivi d’un article et d’une interview avec le prof. Gaunt qui ont été publiés par le même quotidien, et l’Association des Droits de l’homme a envoyé une lettre ouverte au Ministère de l’Intérieur appelant à une enquête sur la question.

« Mais tout ceci n’eut aucune utilité. Aucun des trois pouvoirs de notre démocratie, le législatif, le juridique ou l’éxécutif, n’a fait un mouvement pour traiter de cette question. Et quand le quatrième pouvoir – les médias – ont balayé les os sous le tapis, le public (turc) est resté complètement indifférent à la question. C’est alors que nous avons entendu dire qu’une motion devait être soumise au Parlement suédois concernant la position du gouvernement suédois dans sa relation avec le charnier trouvé en Turquie, dit l’article. Il apparait alors qu’en réponse à leurs questions quant aux rapports avec le charnier, le Président de l’Institut d’Histoire turque, Yusuf Halacoglu, a confirmé qu’aucun travail n’avait été encore fait concernant les connexions avec le charnier mais ils planifiaient d’envoyer une équipe d’historiens sur le site pour examiner la tombe, mais la composition de l’équipe n’était pas été encore décidée. Sebnem Korur Fincanci dit cependant qu’une délégation quelconque sans un expert de médecine légale ne servirait pas le but.

Le titre de l’interview avec le prof David Gaunt est « Il y a beaucoup de travail fait en détail sur cette question ». Le Prof Gaunt décrit son travail sur les massacres arméniens et syriaques dans la région et parle des quatre alternatives qui pourraient expliquer les origines des squelettes. Le titre de l’interview avec Sebnem Korur Fincanci (qui a participé à l’équipe qui a travaillé en Bosnie dans l’établissement de faits de charniers) est : « Quand la vérité révèle, les fins du deuil et les redémarrages de la vie ».

Dans le résumé elle dit, il y a des techniques scientifiques utilisées dans le monde pour découvrir l’identité de restes humains trouvés dans des charniers et décrit de telles techniques avec des exemples, dit qu’autant qu’elle sait aucun travail scientifique n’a été effectué en Turquie sur n’importe quel charnier, décrit la procédure à suivre si un tel travail doit être amorcé, dit qu’en Turquie il y a seulement quatre personnes qui ont participé à un tel travail au Rwanda, en Bosnie et au Kosovo.

Quand on lui demande s’il est possible d’établir l’identité des victimes, si le charnier date vraiment du début du 20ème siècle, elle répond, « si de l’ADN est obtenu une pleine identification peut être faite. C’est au moins une possibilité. La méthode à être utilisée pourrait être d’avertir les ambassades des pays étrangers et qu’une annonce soit faite aux gens, pour appeler les decendants des habitants de l’évènement en question pour prendre contact avec la Turquie et fournir quelques données et les histoires qu’on leur avait racontées.  »

Elle dit, « quand une découverte est livrée aux decendants du décédé, le deuil des
familles prendra fin. Quelques familles ne savent même pas si un membre de leur famille est mort ou non. Ils peuvent être morts ou ils peuvent être adoptés. En Bosnie, des familles restaient dans un état d’inertie, elles ne pouvaient pas travailler, ne pouvaient pas s’amuser, ne pouvaient pas aller quelque part, elles attendaient simplement. Elles n’étaient pas capables de faire leur deuil. L’établissement des identités est très important à cet
égard parce que c’est la seule façon de parachever un cercle brisé.  »

Traduction : Collectif VAN

raffi
Author: raffi

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