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Turquie : destruction d’un monastère orthodoxe
Par des fonctionnaires du gouvernement turc
ROME, Lundi 19 novembre 2007 (ZENIT.org) – Le 13 novembre dernier, plusieurs fonctionnaires du gouvernement turc ont entrepris de détruire le monastère orthodoxe du Christ Saint-Sauveur, dans les Iles des Princes.
Un communiqué de l’Ordre de Saint-André, dont les membres, nommés archontes du patriarcat cuménique, et qui a son siège à New York, révèle qu’« en réponse à la destruction illégale d’une église chrétienne orthodoxe historique en Turquie par huit fonctionnaires du ministère de la Sylviculture locale, Sa Sainteté le Patriarche oecuménique Bartholomée avait envoyé une lettre à Mevlut Kurban, chef du district des Iles des Princes, lui faisant part de ses sentiments de déception et d’émoi », après ce qui s’est passé.
« Le patriarche cuménique a souligné que le monastère du Saint-Sauveur avait survécu à de nombreux incendies et tremblements de terre au cours des siècles, lit-on dans le communiqué. Détruire un édifice sacré d’une telle importance historique et culturelle, est incivil et d’autant plus injuste que la ville d’Istanbul a été choisie comme capitale européenne en 2010 ».
Le commandant national de l’Ordre de Saint-André, Anthony J. Limberakis, a condamné l’intervention illégale des fonctionnaires turcs.
« Au nom de tous les peuples de foi qui attachent de la valeur à la liberté religieuse, aux droits fondamentaux de l’homme et à la dignité de chaque être humain, nous exhortons le gouvernement turc à mettre immédiatement fin à la destruction de ce monastère historique et à l’incessante persécution contre les humbles gardiens et travailleurs qui vivent dans les propriétés du monastère ».
Anthony J. Limberakis a souligné que les archontes sont aux Etats-Unis de fidèles partisans de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne et qu’ils ont demandé à ce que tous les amis de la Turquie exhortent le gouvernement à traiter tous les citoyens turcs de manière juste et équitable, indépendamment de leurs convictions religieuses.
Le monastère se trouvait en phase de restructuration. Les fonctionnaires ont enlevé et jeté les tuiles du toit, ont brisé toutes les fenêtres et leurs encadrements. Ils ont par ailleurs menacé les résidants qui ont été priés de quitter leurs logements avant que l’on ne procède à leur destruction.
« Nous prions pour une solution positive à ce tragique événement et attendons anxieusement réparation des dommages causés à notre bien-aimé monastère », conclut le communiqué.
Le patriarcat cuménique, fondé par l’apôtre André, constitue un point de référence pour 250 millions de chrétiens orthodoxes dans le monde.