Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül a déclaré dimanche qu’il ne se retirera pas de l’élection présidentielle malgré la sévère mise en garde l’armée qui a accusé le gouvernement dont il fait partie de remettre en cause la laïcité du pays.
« Ce processus se poursuit (…) il n’est pas question pour moi de renoncer à ma candidature, (…) une décision qui n’a pas été prise en une nuit » et qui est le fruit de consultations au sein du parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste, au pouvoir), a-t-il dit aux journalistes.
La tension est très vive en Turquie après le coup de semonce adressé par l’armée au gouvernement vendredi, au soir du premier tour de l’élection présidentielle pour laquelle M. Gül est l’unique candidat. Il a obtenu 357 voix au Parlement sur les 367 requises pour être élu au premier tour.