Turquie : Le Premier ministre Erdogan interpellé sur la reconnaissance du génocide arménien

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Résumé en français proposé par le Collectif VAN

Vendredi 3 novembre, se déroulait à l’Hôtel Conrad d’Istanbul, la cinquième Conférence NewsXchange (conférence internationale sur les échanges d’informations) en présence de centaines de journalistes turcs et étrangers.

Recep Tayyip Erdogan a fait une allocution au cours de laquelle il a réfuté les « allégations » de génocide arménien et expliqué les déportations de 1915/1916 par la nécessité d’éloigner du front russe les Arméniens habitant dans l’Est de la Turquie.

Elif Shafak est intervenue, puis ce fut le tour des représentants des medias arméniens : Haroutioun Haroutiounian de la TV arménienne HayLour, et Kegham Manouguian, membre de la FRA et représentant de Yerkir Media (Arménie).

Ce dernier a pris la parole pour demander au Premier ministre turc, si son analyse pour expliquer les déportations était la bonne, comment se faisait-il alors que Krikor Zohrab, député arménien au Parlement ottoman, ait été arrêté à Constantinople (soit à des milliers de kilomètres du front russe, et très exactement à deux rues de l’Hôtel Conrad où se tenait leur réunion), pour être déporté et assassiné ? Et que ce fut le sort, d’ailleurs, de centaines d’intellectuels arméniens le 24 avril 1915 qui a marqué le début du génocide arménien ?

Kegham Manouguian a poursuivi en lançant un appel aux journalistes turcs présents dans la salle en leur demandant de se pencher sur les pages noires de l’histoire de leur pays. Et d’étudier et d’accepter les preuves de la réalité de ce génocide, la reconnaissance étant la seule façon d’établir des relations apaisées entre les peuples arménien et turc. Il a montré une affiche en anglais avec l’appel suivant : « La Turquie doit avoir le courage de reconnaître le génocide arménien ».

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Les policiers en civil ont tenté de neutraliser le journaliste. Mais les autres participants et notamment les organisateurs se sont montrés solidaires et se sont interposés. Ils ont déclaré que si la police turque voulait emmener les deux journalistes arméniens au poste, il fallait qu’elle arrête tous les autres journalistes également. Les participants ont demandé aux journalistes arméniens de donner une conférence de presse.

Notons que la diffusion des programmes télévisuels en provenance de Turquie a été interrompue durant ces incidents. C’est donc par téléphone que les deux journalistes ont pu s’exprimer à la télévision arménienne.

La nouvelle a par contre été diffusée sur les télévisions turques.

A noter que visiblement très énervé Recep Tayyip Erdogan a crié à l’attention de Kegham Manouguian
« dites à votre président d’ouvrir ses archives, s’il le peut »

© Traduction résumée Collectif VAN

raffi
Author: raffi

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