La chancelière allemande Angela Merkel a rendu hommage mardi à Helsinki aux efforts de la présidence finlandaise de l’Union européenne (UE) pour faire l’unité des 25 sur la suspension partielle des négociations d’adhésion à l’Union de la Turquie.
La présidence finlandaise avait « bien préparé » le dossier turc pour le sommet des dirigeants européens du 15 décembre à l’occasion duquel ils ont approuvé la suspension de 8 des 35 chapitres de ces négociations. « Nous n’avons pas eu à débattre longtemps », a souligné M. Merkel lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen.
L’UE a sanctionné la Turquie en raison de son refus d’ouvrir ses ports et aéroports à la République de Chypre contrairement à ses engagements pris avant l’ouverture de ces discussions en octobre 2005.
Mme Merkel a par ailleurs jugé « intelligent » de lier, au moins indirectement, la question de la progression des négociations d’accession à l’UE avec la question chypriote. « Cela envoie le bon signal » à la Turquie, a-t-elle dit. Les dirigeants allemand et finlandais devaient s’entretenir dans la soirée sur les affaires européennes courantes.
L’Allemagne succède à la Finlande à la présidence de l’UE le 1er janvier prochain. M. Vanhanen a indiqué avoir informé la chancelière des consultations que la Finlande a menées auprès de ses 24 partenaires sur l’avenir du traité constitutionnel après son rejet par les électeurs français et néerlandais.
La présidence allemande a été chargée par les 25 de présenter, d’ici juin, les pistes de sortie possibles à la crise institutionnelle provoquée par ce rejet de la Constitution.
Les 25 se sont fixé ensuite pour objectif d’arriver à une solution définitive sous présidence française de l’UE au deuxième semestre 2008, qui puisse être mise en oeuvre en 2009, année des prochaines élections européennes.