Le numéro deux du contingent américain en Irak, le général Raymond Odierno, a appelé de ses voeux jeudi une solution diplomatique à la crise entre la Turquie et les rebelles kurdes au nord de l’Irak, qu’Ankara menace d’attaquer, au grand dam de Washington et Bagdad.
Interrogé sur l’éventualité d’une intervention militaire contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le général Odierno a refusé de commenter « ce qui pourrait se passer à l’avenir ».
« Tout ce que je peux dire, c’est que cette crise devrait être résolue par voie diplomatique, nous plaidons tous en faveur d’une solution diplomatique », a-t-il souligné.
« Nous encourageons fortement le PKK à relâcher les otages turcs et respecter le cessez-le-feu qu’ils ont annoncé », a-t-il ajouté.
Huit soldats turcs ont été faits prisonniers fin octobre par les rebelles kurdes.
« Nous souhaitons une résolution pacifique » de la crise et « nous travaillons avec les gouvernements turc et irakien pour résoudre ce problème », a conclu le général américain.
La Turquie a menacé Bagdad d’une intervention militaire dans le nord de l’Irak contre le PKK si les autorités irakiennes et Washington n’empêchent pas les attaques des séparatistes.
La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, attendue vendredi à Ankara, devrait tenter de désamorcer la crise turco-irakienne.
A Washington, un porte-parole du Pentagone a déclaré mercredi que les Etats-Unis fournissaient à la Turquie des renseignements sur les positions des rebelles kurdes le long de la frontière entre les deux pays.
